Le 18 juillet de chaque année!
«Nous pouvons changer le monde et en faire un monde meilleur. Le changement est entre vos mains!», disait l’ex-Président sud-africain et héros de la lutte anti-apartheid, Nelson Mandela à qui les Nations Unies ont dédié une «Journée internationale Nelson Mandela pour la liberté, la Justice et la Démocratie», commémorée le 18 juillet de chaque année.
Elles ont décidé que «chaque année le 18 juillet, jour de la naissance de Nelson Mandela, l’ONU se joint à la Fondation Nelson Mandela pour exhorter le monde à consacrer 67 minutes de son temps à aider les autres, afin de commémorer la Journée internationale qui lui est consacrée».
«Pendant 67 ans, Nelson Mandela a mis sa vie au service de l’humanité, en tant qu’avocat spécialiste des droits de l’homme, prisonnier de conscience, architecte international de la paix et premier président démocratiquement élu d’une Afrique du Sud libre», expliquent les Nations Unies.
Historique de la Journée
La date du 18 juillet étant aussi le jour de la naissance de Nelson Mandela, l’Onu a joint la commémoration de cette Journée internationale à la Fondation Nelson Mandela pour exhorter le monde à «consacrer 67 minutes de son temps à aider les autres». Nelson Mandela a, pendant 67 ans, mis sa vie au service de l’humanité, en tant qu’avocat spécialiste des droits de l’homme, prisonnier de conscience, architecte international de la paix et premier président démocratiquement élu d’une Afrique du Sud libre.
Par la résolution A/RES/64/13, l’Assemblée générale des Nations Unies déclarait, en novembre 2009, le 18 juillet «Journée internationale Nelson Mandela», en l’honneur de la contribution apportée par l’ex-Président sud-africain à la culture de la paix et de la liberté.
Cette résolution reconnaît les valeurs défendues par Nelson Mandela et son dévouement au service de l’humanité, qu’il a manifesté par son action humanitaire dans les domaines du règlement des conflits, des relations entre les races, de la promotion et de la protection des droits de l’homme, de la réconciliation, de l’égalité entre les sexes, des droits des enfants et autres groupes vulnérables, et du progrès des communautés démunies et sous-développées.
En outre, elle reconnaît la contribution qu’il a apportée à la lutte pour la démocratie à l’échelle internationale et à la promotion d’une culture de paix dans le monde entier.
Par ailleurs, Nelson Mandela Madiba reste un modèle, une source d’inspiration pour les dirigeants non seulement de l’Afrique, mais aussi du monde.
Biographie
La biographie de Nelson Rolihlahla Mandela, dont le nom du clan tribal est «Madiba», renseigne qu’il est né le 18 juillet 1918 à Mvezo (Union d’Afrique du Sud) et mort le 5 décembre 2013 à Johannesburg. Ci-après, des extraits.
Homme d’État sud-africain, il a été l’un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique institutionnel de ségrégation raciale (apartheid) avant de devenir président de la République d’Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non raciales de l’histoire du pays.
Nelson Mandela entre à l’ANC (Congrès National Africain) en 1943, afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale menée par celle-ci.
Devenu avocat, il participe à la lutte non-violente contre les lois de l’Apartheid, mises en place par le gouvernement du Parti national à partir de 1948. L’ANC est interdit en 1960, et la lutte pacifique ne donnant pas de résultats tangibles, Mandela fonde et dirige la branche militaire de l’ANC, « Umkhonto we Sizwe », en 1961, qui mène une campagne de sabotage et des actions terroristes contre des installations publiques et militaires.
Le 5 août 1962, il est arrêté par la police sud-africaine sur indication de la CIA, puis est condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité lors du procès de Rivonia. Dès lors, il devient un symbole de la lutte pour l’égalité raciale et bénéficie d’un soutien international croissant.
Après vingt-sept années d’emprisonnement dans des conditions souvent très dures, et après avoir refusé d’être libéré pour rester en cohérence avec ses convictions, Mandela est relâché le 11 février 1990. S’inspirant alors de la pensée ubuntu dans laquelle il a été élevé, il soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk.
En 1993, il reçoit avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour avoir conjointement et pacifiquement mis fin au régime de l’apartheid et jeté les bases d’une nouvelle Afrique du Sud démocratique.
Père d’une Afrique du Sud multiraciale et pleinement démocratique
Après une transition difficile, où de Klerk et lui évitent une guerre civile entre les partisans de l’apartheid, ceux de l’ANC et ceux de l’Inkhata à dominante zoulou, Nelson Mandela devient le premier président noir d’Afrique du Sud en 1994, signale sa biographie.
Il mène une politique de réconciliation nationale entre Noirs et Blancs ; il lutte contre les inégalités économiques, mais néglige le combat contre le sida, en pleine expansion en Afrique du Sud.
Après un unique mandat, il se retire de la vie politique active, mais continue à soutenir publiquement l’ANC, tout en condamnant ses dérives.
Impliqué par la suite dans plusieurs associations de lutte contre la pauvreté ou le sida, élevé au rang de patrimoine commun de l’humanité, il demeure une personnalité mondialement écoutée au sujet des droits de l’homme.
Nelson Mandela est salué comme le père d’une Afrique du Sud multiraciale et pleinement démocratique, qualifiée de « Nation arc-en-ciel », même si le pays reste confronté à de graves problèmes d’inégalités économiques, de tensions sociales et de replis communautaires.