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MARCHE AFRICAIN: Traité de libre-échange tripartite – Le continent sur la voie du Libre échange

Le continent sur la voie du Libre échange! 

26 pays sur les 54 du continent viennent de créer un marché commun et s’engagent à démanteler leurs barrières douanières. 

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Le sommet de Charm-el-Cheikh s’est refermé sur une révolution en Afrique avec la naissance d’un marché commun. Baptisé «Traité de libre-échange tripartite» (IFTA), il réunit 26 pays sur les 54 que compte l’Afrique, regroupant 3 régions économiques du continent qui ont décidé de se fondre en un seul espace économique: 

♦ COMESA (Communauté des États d’Afrique Australe et de l’Est); 

♦ EAC (Communauté d’Afrique de l’Est); 

♦ SADC (Communauté de Développement d’Afrique Australe). 

Avec un marché de plus de 625 millions d’habitants et plus de 1.000 milliards USD (environ 550 000 milliards CFA) de Produit intérieur brut (PIB), le nouvel ensemble économique a en son sein l’Afrique du Sud et l’Egypte, qui font partie des économies les plus prospères du continent.

Dans son application, ce traité prévoit la création de tarifs douaniers préférentiels et le démantèlement des barrières non-tarifaires, le protectionnisme de chaque pays étant un véritable goulot d’étranglement à la circulation des marchandises.

Le texte de Charm-el-Cheikh entend aussi harmoniser les politiques commerciales pour permettre aux pays signataires de tabler sur une hausse de 20 à 30% des échanges commerciaux. Car, selon le rapport 2015 de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) et celui du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) «Perspectives économiques de l’Afrique», il faut en moyenne une trentaine de jours en Afrique pour dédouaner une marchandise contre une dizaine en Europe.

Le même rapport souligne que les pays africains enclavés amassent des coûts du commerce supérieurs et des frontières plus épaisses qu’ailleurs. Il chiffre à 61 milliards USD (environ 33.550 milliards CFA) le montant des exportations intra-africaines en 2013. Certaines sources estiment que 12% d’échanges commerciaux environ en Afrique ont lieu entre pays du continent contre 55% avec l’Asie et 70% avec l’Europe.

Cette décision marque le couronnement de 5 années de négociations. Chez les pays signataires, ce texte est déjà un motif réel d’espoir.

«Le Rwanda est un pays géographiquement enclavé. Le fait que l’on fasse partie d’un ensemble plus large, c’est très bénéfique», explique le président de la Fédération du Secteur Privé Rwandais (RPSF).

«Beaucoup de pays africains sont en pleine croissance et pour l’Afrique du Sud, il est devenu plus facile de faire du commerce avec eux», se réjouit l’économiste sud-africain Kevin Lings.

L’Ethiopie, pour sa part, entend profiter pour exporter son sucre, son textile et ses chaussures dont les usines se développent rapidement. Après la signature du traité, les Etats membres ont un an pour le ratifier.

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