Le Raja… avec rage!
Le Raja de Casablanca a été sacré champion du Maroc pour la saison 2012/2013, une journée avant la fin de la compétition à la faveur de sa victoire (2-1) sur le DHJ, samedi 25 mai au Complexe Mohammed V et de la contre-performance des Militaires accrochés par le MAS (1-1) à Rabat.
Ce titre, arraché grâce à un succès aux toutes dernières minutes du match et sur un penalty douteux qui restera très certainement un sujet de discorde, est d’autant plus savoureux puisqu’il permet au Raja de participer, avec 6 autres clubs des 6 confédérations, à la Coupe du monde des clubs qui se tiendra, du 11 au 21 décembre 2013, à Agadir et à Marrakech.
Le Maroc de par sa qualité de pays organisateur ayant droit à un représentant, le champion de la Botola Pro Elite 1 en l’occurrence. C’est la seconde fois que le Maroc participe à cette Coupe du monde des clubs avec pour seul et unique représentant le RCA.
Ce sacre, au delà des jérémiades des deux dernières journées, est tout à fait mérité au regard de la saison bien convaincante des Verts. Equipe régulière et généreuse tout au long de ce bon vieux championnat, 18 victoires, 2 défaites chez les autres (HUSA et MAT 1-0) et 9 nuls avec une attaque au summum ayant inscrit 54 buts pour 24 d’encaissés, il n’y a pas photo, même si le bilan des Militaires, largués à 4 longueurs et ce n’est pas fini, est plus qu’honorable: 16 succès, 11 nuls et deux défaites aussi en déplacement (MAS et WAF), 33 buts pour et 18 contre.
Nullement ici, de minimiser la saison de l’ASFAR qui in fine est très digne, mais l’équipe militaire aura souffert en plus de son côté laborieux, d’un effectif moins étoffé que celui des Verts qui en plus du onze titulaire à chaque match bénéficiait aussi d’un banc de touche de qualité, ce qui faisait dire aux mauvaises langues qu’on pouvait y voir là, le dauphin réel du RCA.
Pour en revenir à cette 29ème journée décisive pour le titre, sur les gazons des complexes de Casablanca et de Rabat, tout était pourtant mal parti pour le champion et son dauphin. Les Militaires d’entrée de match étaient cueillis à froid par le MAS et ô comble d’ironie, c’est un ex-Rajaoui, Samir Malcuit qui profitait d’une erreur défensive flagrante de l’arrière-garde de l’ASFAR pour plonger «Liiii… far» dans le désarroi. Ce n’est qu’au retour des vestiaires que Kaddioui égalisait pour les siens et on resta là malgré la domination stérile des R’batis.
Idem, dans la capitale économique du moins pour ce qui était du score de la 1ère mi-temps. Le Raja se voyait tout autant mal engagé quand le DHJ, par l’inévitable Zakaria Hadraf, inscrivait un but d’anthologie. En 2ème période, le dicton «on est jamais trahi que par les siens» était traduit à merveille par Adil Karrouchi sur un coup franc, dans la lucarne jdidie aussi beau que puissant. La suite n’était qu’une interprétation des règles du jeu du referee, avec «selon» pour dénominateur commun, à l’image du niveau de notre corps arbitral. Mohcine Mitouali sans gêne en toute fin de partie n’en avait cure et ne tremblait pas.
Le Raja en devint champion et Casablanca ambiance bon enfant fêta longtemps après ses héros dans ses artères bien vertes de monde pour la circonstance.
Avec le MAS, en cette journée le MAT et le WAC jouaient aussi pour le compte de la plus basse marche du podium. Faut croire que les dieux du stade étaient casablancais puisque ce sont les Rouges qui ont réalisé la meilleure affaire. En effet de son nul (1-1) ramené de Tétouan, le Wydad n’a désormais plus besoin que du point du nul face à l’ASFAR, lors de la clôture du championnat à Casablanca.
Pour l’anecdote, l’autre Widad celui de Fès sauvait sa saison à la maison en disposant assez sèchement (2-0) sur un FUS ayant bien plus l’esprit à la CAF qu’aux affaires courantes.
Mohammed Jaouad Kanabi