«Je ne suis pas le seul à douter du rôle des ONG en Méditerranée, je le répète, ne me laissez pas dire cela uniquement parce que je suis partie au différend, demandez à mon collègue français, mon collègue allemand, mon collègue britannique et tous les autres: les ONG sont un problème et aident les trafiquants d’êtres humains».
C’est ce qu’a déclaré le vice-premier ministre Matteo Salvini, en marge du G7 des ministres de l’Intérieur, à Paris.
Il est également revenu sur le sujet du navire « Alan Kurdi » de l’ONG allemande Sea-Eye, avec 64 migrants secourus en Méditerranée, d’abord en route sur Lampedusa et puis vers Malte: «C’est le refuge le plus proche et le navire aura besoin de protection contre les éléments, d’eau potable et éventuellement de nourriture durant le week-end. Et Malte n’avait jamais insisté pour séparer les familles», explique l’ONG.
L’organisation avait demandé la permission de débarquer deux familles entières, au total 6 personnes, mais lorsqu’elles ont refusé, les deux familles ont exprimé le désir de ne pas être séparées l’une de l’autre et donc de rester sur le « Alan Kurdi »: «Nous voulons être ensemble. La famille doit rester unie. Je ne peux pas quitter ma famille. Je veux être avec eux. Ils ne peuvent pas séparer la mère et l’enfant du mari. La séparation n’est pas une bonne idée».
L’ONG l’accuse: «L’Italie n’a pas respecté ses obligations de protection et a exploité politiquement les familles: il n’y avait aucune raison objective d’insister sur la séparation des familles». Pour Gorden Isler, porte-parole de Sea-Eye, «Matteo Salvini n’a pas seulement humilié les travailleurs humanitaires: il utilise tout et chacun pour tirer le meilleur parti politique possible de cette situation».