Militance, dissidence et… présidence?
Le président de l’ONG IRA (Initiative pour la résurgence du Mouvement abolitionniste en Mauritanie), Biram Dah Abeid, a annoncé sa candidature aux prochaines élections présidentielles en Mauritanie, prévues dans le courant de l’année 2014.
« Plusieurs milieux et groupes de Mauritaniens dans les centres urbains, le monde rural, ou au sein de la diaspora, m’ont proposé d’être candidat à l’élection présidentielle. J’ai décidé d’accepter que mon nom incarne la volonté commune de changement pour un total respect des droits fondamentaux de chacun« , a déclaré Biram Dah Abeid, qui souligne avoir « décidé d’accepter [leur demande] au nom de la poursuite qualitative du combat pour la cohésion nationale et le rassemblement de toutes les forces positives pour le changement social« .
Toutefois, le président de l’ONG IRA (Initiative pour la résurgence du Mouvement abolitionniste en Mauritanie) a précisé que sa candidature « n’est pas portée par un parti politique. Je suis un défenseur des droits humains. Ma proposition d’alternance est celle d’un rassemblement de forces et de citoyens issus des associations, du mouvement social, du monde syndical, de courants politiques qui aspirent à l’unité et la cohésion du pays. J’appelle aujourd’hui les élus de tous bords, épris de justice et soucieux de l’avenir inclusif de la Mauritanie, à nous permettre, grâce à leurs parrainages, de participer à l’élection présidentielle. Enfin, la candidature s’enracine dans le désir, fort et constant, de servir de porte-voix des sans-voix, ces millions de citoyennes et de citoyens qui souffrent de la paupérisation, de la précarisation et des discriminations. Nous voulons leur dire qu’une Mauritanie unie et porteuse de la dignité de chaque citoyen est possible. Elle se réalisera dans l’égalité de naissance et devant nos lois, la parité homme-femme, le respect du droit international, la protection de l’étranger et la prohibition de l’extrémisme, vecteur de violence« .
Biram Dah Abeid s’est vu décerner, en décembre 2013, le prix des Nations Unies pour les droits de l’homme.
Il a également été, à travers son organisation, lauréat du Prix Weimar 2011 des droits de l’homme en Allemagne et du Prix Front Line Defender 2013, pour les défenseurs des droits humains en danger.