Une Ong qui « IRA » loin!
Le président de l’ONG Initiative de résurgence pour le mouvement abolitionniste (IRA- Mauritanie) Biram Dah Abeid a déclaré, jeudi 26 décembre à Dakar, que le Prix international des droits de l’homme décerné à son organisation symbolise « une assistance précieuse » aux victimes d’esclavage.
« Cette distinction que l’ONU a eu l’humanité de m’accorder représente une assistance précieuse aux victimes et une formidable marque de solidarité avec les militants qui se dressent contre les violences sur le corps humain et les privations de liberté » a t-il dit en conférence de presse.
M. Abeid a déploré « la domination de la communauté arabo-berbère qui dirige la société mauritanienne par rapport à une communauté noire majoritaire appelée les haratines » avant d’ajouter que « 20% de la population mauritanienne sont des esclaves domestiques« .
Selon lui, cette distinction reçue de l’Organisation des Nations Unies le 10 décembre dernier à New York est « un geste qui renferme une alerte crédible, aux gouvernants oppresseurs, quand ils rechignent à reconnaître et respecter le droit international de la personne. Depuis 5 ans, nous avons lutté contre les pratiques anti-esclavagistes et le racisme . Mais nous avons pu résister, une résistance pacifique qui a alerté la communauté internationale sur ce qui se passe en Mauritanie« , a-t-il précisé.
Ce prix qui a, selon lui, récompensé des organisations comme la Croix Rouge, Amnesty International ou même Nelson Mandela, est « extrêmement important en termes de prestige de reconnaissance et de légitimation du combat de l’IRA. Notre combat contre l’esclavage, en dépit de la violence morale et physique que constitue cette pratique d’un autre âge, est toujours pacifique et civilisé » a-t-il indiqué, soulignant s’être inspiré de l’ancien chef d’Etat sud-africain Nelson Mandela connu pour son combat contre l’apartheid.
M. Ould Abeid a également rappelé avoir été à travers son organisation, lauréat du Prix Weimar 2011 des droits de l’homme en Allemagne et du Prix Front Line 2013 pour les défenseurs des droits humains en danger.