Messi aura-t-il marqué un but contre son camp?
Après l’opposition gabonaise, c’est au tour de la Fondation des Droits de l’Homme (Human Rights Fondation – HRF) basée à New York aux USA de critiquer sévèrement l’international argentin, Lionel Messi pour son soutien affiché au pouvoir de Libreville.
Dans un communiqué, HRF égratigne le célèbre joueur de Barcelone, pas sur les 3,5 millions euros qu’il aurait perçus (ce qu’il a fermement démenti depuis l’Espagne) ou bien sur sa tenue négligée, lors des deux jours passés au Gabon, mais sur son soutien au président gabonais, Ali Bongo Ondimba.
«En fournissant un service de relations publiques à la famille Bongo, Lionel Messi a sérieusement miné la crédibilité de sa propre organisation caritative. D’un côté, Messi prétend soutenir les droits des enfants, et endosse même le rôle d’ambassadeur à l’UNICEF pour promouvoir l’éducation des jeunes, mais de l’autre, il a apporté son soutien à un régime corrompu qui refuse d’enquêter sur le meurtre rituel d’enfants au Gabon», écrit le président de HRF, Thor Halvorssen, selon qui, c’est inadmissible et impensable qu’un Messi qui affirme défendre les droits des enfants et assure même la promotion de l’éducation de la jeunesse en tant qu’ambassadeur à l’UNICEF, soutienne «un régime kleptocrate qui refuse d’enquêter sur les assassinats rituels d’enfants au Gabon».
Le numéro un gabonais, Ali Bongo Ondimba en prend lui aussi pour son grade. «Le voyage de Messi fait partie de la campagne de communication de la famille Bongo pour promouvoir la CAN 2017 que le Gabon accueillera à grands frais, malgré le fait que les détournements de fonds de la famille Bongo ont laissé vivre 20% de la population avec moins de 2 dollars par jour», conclut Thor Halvorssen.