Le meilleur boxeur de tous les temps fête, ce 17 janvier 2012, ses 70 ans!
Activiste politique dans les années 1960, il aura payé cher son refus de servir au Vietnam. Atteint par la maladie de Parkinson, il n’a rien perdu de ses convictions, ni de sa foi.
Un jour de 1951, le petit Cassius Marcellus Clay Jr, âgé de 9 ans, rentre de l’école en pleurs. Dans cette banlieue modeste de Louisville, Kentucky, où il naquit voici exactement 70 ans, le 17 janvier 1942, un type lui a dérobé son bien le plus précieux: son vélo.
Il dit à sa mère: «Je veux apprendre à boxer pour pouvoir casser la figure au voleur».
Plainte est déposée au commissariat du coin. Emu par la tristesse du gamin, le policier Joe Martin l’encourage. C’est lui qui l’entraînera à ses débuts, jusqu’à ce qu’il remporte 6 Kentucky Golden Gloves au lycée.
Vingt années plus tard, le 8 mars 1971, celui qui est devenu Mohamed Ali monte sur le ring du Madison Square Garden de New York pour reconquérir le titre mondial des poids lourds, dont le pouvoir américain l’a dépossédé en 1967, à la suite de son refus de servir au Vietnam.
Insuffisamment préparé, un peu trop sûr de lui, Ali mettra deux fois le genou à terre devant le regretté «Smokin’» Joe Frazier – il soufflait comme une locomotive – et perdra le duel aux points en 15 reprises.
Durant ces deux décennies, Mohamed Ali a conquis le statut de monstre sacré du noble art, en même temps que celui de sportif le plus engagé politiquement en une période très troublée, et qui a osé défier les Etats-Unis d’Amérique.
Cette semaine, outre un dîner de gala, toute une série d’hommages lui sont rendus à Louisville pour son 70e anniversaire, sous le titre «Seven days for seven decades» (7 jours pour 7 décennies), par le Centre Mohamed-Ali, un musée entièrement dédié à l’idole.
«C’est un événement important, car Ali représente une icône mondiale qui a touché la vie de millions de gens», déclare Jeanie Kahnke, la porte-parole du Centre. «Son courage, sa gentillesse et son charisme les inspirent. Il a un contact spécial avec le peuple. Même des adultes pleurent quand ils le voient».
