Excisons les excisions!
A l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé les citoyens du monde entier à mettre fin à cette pratique et à contribuer à la construction d’un monde où toutes les filles pourront grandir à l’abri de la discrimination et de la violence.
Dans un message rendu public à cette occasion, au siège de l’Organisation à New York, M. Ban Ki-Moon a déclaré: «En cette Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, je me joins à mes collègues de l’Organisation pour demander au personnel de santé du monde entier de tout faire pour que cesse cette pratique profondément néfaste».
Et le chef de l’ONU de souligner que le soutien actif des milieux médicaux à l’idée que les femmes et les filles ont le droit d’être protégées contre les mutilations génitales a été décisif quand il s’est agi d’obtenir des États qu’ils renouvellent leurs engagements en la matière, «comme en témoigne la résolution que l’Assemblée générale a adoptée il y a peu sur cette question. Je suis sincèrement impressionné par les initiatives prises par des professionnels du secteur de la santé comme l’Association mauritanienne des sages-femmes, qui refuse de pratiquer les excisions et plaide activement pour que cette pratique soit abandonnée, forte du soutien reçu grâce au programme conjoint FNUAP-UNICEF de lutte contre les mutilations/ablations génitales», s’est félicité M. Ban.
Le Secrétaire général a insisté sur la nécessité de veiller à ce que les parents ne contournent pas les services de santé et ne cherchent d’autres moyens de soumettre leurs filles à cette pratique.
«Si tout le monde se mobilise – femmes, hommes et jeunes – il sera possible, en une génération, de mettre fin à une pratique qui concernent quelque 130 millions de filles et de femmes, dans les 29 pays pour lesquels nous disposons de statistiques», a affirmé M. Ban, ajoutant que le changement doit s’enraciner dans les communautés.
«Briser la loi du silence et abattre les mythes qui entourent les mutilations génitales féminines, c’est entamer le long combat pour en venir à bout», a-t-il dit, tout en appelant les simples citoyens et partenaires de l’ONU à «mettre fin aux mutilations génitales féminines et créer un monde où toutes les filles pourront grandir à l’abri de la discrimination et de la violence, dans le plein respect de leur dignité, de leurs droits et de l’égalité».