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MUTILATIONS GENITALES FEMININES: Mesures USA pour mettre fin à la mutilation génitale féminine

Excisons… l’excision!

Les États-Unis prennent des mesures pour faire cesser la pratique des mutilations génitales féminines, a déclaré Melanne Verveer, l’ambassadrice des États-Unis pour les questions relatives aux femmes dans le monde.

altLors de la 10ème Journée internationale de tolérance zéro pour l’excision / les mutilations génitales féminines, Melanne Verveer a rappelé qu’en août 2012 les États-Unis ont publié leur première stratégie pour prévenir et répondre à la violence sexospécifique à l’échelle mondiale. A partir de 2013, les rapports annuels du département d’État sur les pays comprendront des sections sur les excisions / mutilations génitales féminines.

La mutilation génitale féminine consiste à enlever et endommager des tissus génitaux sains de la femme, ce qui interfère avec le fonctionnement naturel des corps des jeunes filles et des femmes. Cette pratique entraîne des douleurs violentes et a plusieurs conséquences immédiates et à long terme pour la santé, y compris des difficultés lors de l’accouchement, signale un rapport de l’Organisation mondiale de la santé.

La pratique conduit également à des douleurs pendant les règles, les rapports sexuels et la miction, a dit Mme Nawal Nour, lors du forum, obstétricienne / gynécologue d’origine soudanaise à l’Hôpital Brigham and Women à Boston, et qui mène de vastes campagnes de sensibilisation auprès des communautés de la diaspora aux États-Unis. Certaines communautés comprennent des femmes qui ont subi une mutilation génitale ou qui désirent envoyer leurs filles dans leur pays d’origine pour y être soumises, a-t-elle dit.

Quelque 140 millions de femmes dans le monde ont subi des mutilations génitales, et 3 millions de filles encourent le risque chaque année, a écrit l’experte Sandra Jackson.

Mme Verveer a dit qu’en janvier le Congrès des États-Unis a adopté une loi faisant un crime fédéral du fait pour les familles d’envoyer leurs enfants à l’extérieur des États-Unis pour des excisions génitales féminines. Elle a ajouté que, lorsqu’il était sénateur, le secrétaire d’État John Kerry a co-parrainé le projet de loi qui a mené à la législation.

En décembre 2012, l’ONU a adopté une résolution exhortant les pays à condamner toutes les pratiques néfastes qui affectent les femmes et les filles, notamment les mutilations génitales féminines / excisions. La résolution était dirigée par des pays africains, a noté Mme Verveer.

«L’implication des États africains dans l’adoption de la résolution est un signe du type de changement qui se produit sur cette question – non seulement une volonté politique mais aussi la rencontre de militants, de citoyens et de leaders communautaires», a-t-elle dit.

Soulignant la force des efforts locaux faits par les femmes et les hommes pour mettre fin à la pratique, Mme Verveer a évoqué une visite qu’elle a faite dans un village au Sénégal. Les femmes du village lui ont dit qu’elles avaient uni leurs forces pour parler de ce qu’elles pouvaient faire pour mettre fin aux mutilations génitales, un douloureux rite de passage traditionnel de la femme. Les femmes ont dit avoir parlé avec le chef de village et le chef religieux local, qui ont répondu qu’ils n’avaient pas d’objection à la position des femmes. Ce village est devenu le premier au Sénégal à voter pour mettre fin à cette pratique.

Dans un effort mené par les dirigeants masculins de la communauté, le message a été diffusé dans d’autres villages concernant le passage d’une norme traditionnelle en faveur d’une meilleure santé des femmes. Plus tard, le Sénégal a adopté une interdiction nationale contre les mutilations génitales féminines, a dit Mme Verveer.

L’élimination de la pratique des mutilations génitales féminines «est une question de droits de l’homme. C’est une question de santé. C’est une question sociale. C’est même une question économique. Et bien que la pratique se poursuive, nous avons (avec nos partenaires) parcouru un long chemin», a souligné Mme Verveer.

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