Condamnation juste AREVA…ndiquer!
Le groupe français du nucléaire Areva a été condamné, le 11 mai, par un tribunal français à la suite du décès d’un ancien employé qui travaillait dans la mine d’uranium d’Akokan au Niger. Serge Venel a succombé à un cancer du poumon en 2009, maladie qu’il a toujours lié à son activité professionelle.
La justice française confirme donc que l’exposition aux poussières d’uranium et le manque de protection sont à l’origine du cancer sont à l’oigine de ce décès. Cette décision du tribunal ouvre la voie a d’autres possibles procédures judiciaires de la part de salariés français et nigériens.
Areva conteste la décision de justice et défend l’efficacité de ses procedures de sécurité. L’entreprise a installé un observatoire de santé à Niamey au Niger pour informer ses salariés et les populations. L’exposition aux poussières d’uranium des ouvriers de la Cominak, la filiale d’Areva au Niger a toujours été sous controle et limitée. C’est ce qu’indique le groupe du nucléaire français.
Depuis quelques temps des observatoires de santé ont été mis en place sur les sites d’extration au Gabon et plus récemment au Niger. Selon Christophe Neugnot, porte-parole des activités minières d’Areva, «l’observatoire de la santé est lancé au Niger depuis le mois de décembre. Mais de toute façon, le suivi radiologique a toujours été fait».
Un avis que ne partage pas Ali Idrissa, le président de l’Ong ROTAB au Niger qui lutte contre les abus des groupes industriels. Pour lui, Areva est responsable de l’irradiation excessive des salariés nigériens mais également des populations qui vivent dans un environnement contaminé.
«Il ne s’agit pas seulement de salariés mais également des populations qui vivent autour de ces mines. L’observatoire ne peut pas être le rétablissement de la vérité. Il ne faut que cela s’arrête à un Français. Il faut qu’Areva arrive à indemniser tous les Nigériens qui sont exposés aux effets de radioactivité de l’uranium», dit-il.
Une convention minière a été signée en 2009 entre le gouvernement du pays et Areva pour la mine d’Imouraren. Un gisement qui permettra au Niger de devenir le 2ème producteur mondial d’uranium, derrière le Canada.