Un échange qui ne change rien?
Le groupe islamiste Boko Haram a diffusé, lundi 12 mai, une nouvelle vidéo dans laquelle on voit des jeunes filles, présentées comme les lycéennes enlevées mi-avril dans le nord-est du Nigeria. Le chef du mouvement Aboubakar Shekau réclame la libération de prisonniers en échange de celle des jeunes filles.
Le groupe islamiste Boko Haram a diffusé, lundi 12 mai, une nouvelle vidéo dans laquelle on voit des jeunes filles, présentées comme les lycéennes enlevées mi-avril dans le nord-est du Nigeria. Le chef du mouvement Aboubakar Shekau réclame la libération de prisonniers en échange de celle des jeunes filles.
La vidéo obtenue par l’AFP dure 27 minutes au total. A l’image, Aboubakar Shekau, le chef de Boko Haram, parle pendant 17 minutes. Puis il montre une centaine d’adolescentes, vêtues de longs voiles qui les recouvrent de la tête aux pieds.
Les jeunes filles sont en train de prier, assises par terre, dehors. Elles récitent le premier chapitre du Coran. Le lieu, lui, n’a pas été identifié.
Le chef du groupe islamiste affirme que les jeunes filles, présentées comme les lycéennes nigerianes enlevées mi-avril, ont été converties à l’islam. Abubakar Shekau exige la libération de prisonniers de son mouvement en échange de celle des jeunes filles.
Mobilisation internationale
En tout, 276 lycéennes avaient été enlevées le 14 avril, à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, qui abrite une communauté chrétienne importante. Selon la police, 223 sont toujours portées disparues.
Depuis quelques jours, la communauté internationale se mobilise alors que la population accuse le gouvernement d’avoir tardé à agir. Des experts américains et britanniques sont déjà sur place pour participer aux recherches.
Samedi, une équipe d’experts français est arrivée au Nigeria. De son côté, Michèle Obama, l’épouse du président américain, s’est fendue d’un plaidoyer dénonçant « un acte insensé ».
Le président français François Hollande a proposé la tenue d’une conférence sur la lutte contre Boko Haram avec les principaux pays africains concernés par les actions des islamistes, le samedi 17 mai à Paris.