Obama…diba!
« Le monde est reconnaissant aux héros de Robben Island » dit le président Obama.Quand le prix Nobel de la paix Nelson Mandela dit que sa vie est une lutte, il faut visiter les lieux où il a passé 18 années de sa vie derrière les barreaux dans une minuscule chambre à Robben Island pour comprendre.
D’ailleurs, Robben Island marque terriblement les filles du président Obama. Jamais on avait vu en public sa plus jeune fille agrippée tant à sa maman Michelle Obama, cherchant protection contre l’immonde qui hante ce lieu funeste, utilisé comme prison pour les opposants noirs au régime d’apartheid, condamnés à de longues peines, parmi lesquels figuraient notamment trois futurs présidents sud-africains (Nelson Mandela, Kgalema Motlanthe et Jacob Zuma).
C’est en famille que le président Obama s’est rendu à Robben Island, ce lieu hautement symbolique. La famille Obama a été guidée par Ahmed Kathrada, 84 ans, un ancien camarade de détention du héros de la lutte anti-apartheid. Faisant preuve d’une grande humilité, le président Obama souligne avec simplicité dans le livre d’or leur passage dans lieu devenu mémorial pour l’instauration de la démocratie en Afrique du Sud en 1994 : « Au nom de notre famille, c’est empli d’humilité que nous nous tenons ici, où des hommes d’un tel courage ont fait face à l’injustice et refusé de plier« .
Il faut le rappeler, comme s’il savait le destin qu’il l’attendait, le président Obama, en 2006 alors jeune sénateur, était déjà venu voir de ses propres yeux la cellule dans laquelle Nelson Mandela a passé 18 ans de sa vie.
Le président Obama a profité de cette visite pour jouer son rôle de père, premier éducateur de ses filles, leur expliquant que l’Indien Gandhi (1869-1948), apôtre de la résistance à l’oppression par la non-violence, avait aussi commencé son militantisme politique en Afrique du Sud, en tant qu’avocat.
Le président Obama a quitté le sol sud-africain vers la Tanzanie en marquant une fois de plus l’imaginaire collectif avec un autre symbole des chaines brisées vers le monde libre, comme ce fut le cas au Sénégal, lors de la visite de l’île Gorée, symbole de la traite négrière.