Twitter et Facebook se sont agités ces derniers jours après qu’une jeune vendeuse de pain nigériane a fait la couverture du magazine de mode This Day Style et l’objet de plusieurs articles dans les médias internationaux.
C’est une belle histoire digne d’un conte de fées. Tout commence par une série de photos de l’artiste britannique Tinie Tempah où apparaît, par hasard, une vendeuse de pain ambulante. Les réseaux s’emballent pour découvrir l’identité de cette jeune femme. Après quelques recherches, son nom est dévoilé. Il s’agit d’Olajumoke Orisaguna, une ancienne coiffeuse, issue d’un milieu modeste, venue à Lagos pour gagner un peu plus d’argent. Ensuite, les choses vont très vite. La photographe TY Bello organise pour elle une séance de maquillage et un shooting. « Elle fixait intensément l’objectif comme si elle avait fait ça toute sa vie. J’ai su que nous avions trouvé une star », se rappelle-t-elle.
La jeune femme fait alors la Une du très réputé magazine de mode local This Day Style, décroche des stages dans des salons de beauté, signe un contrat dans une agence de casting et enchaîne les interviews pour plusieurs grands médias comme CNN ou le Huffington Post.
De quoi faire rêver et déclencher l’admiration des internautes. L’un d’entre eux, Olu, estime, par exemple, que « Olajumoke a la chance d’avoir une vie qu’elle n’aurait jamais eue en vendant du pain dans les rues », quand un autre, Tomi Akegbedjo, témoigne de son côté que « personne n’est laid. C’est un problème de moyens. Olajumoke en est la preuve. »
L’Afrique, nouvel eldorado de la mode?
Pour Stéphanie O’brien, journaliste à Madame Figaro, l’Afrique est devenue un lieu d’inspiration pour les artistes. « Le continent pourrait bien renouveler la mode et des tas de pépites aux beautés insoupçonnées restent à découvrir », confie-t-elle.
Cette photo, qui a révélé Olajumoke Orisaguna, montre à la fois une Afrique moderne, qui bouge, mais met également en lumière les métiers de la rue, plus traditionnels en Afrique, analyse la journaliste qui ajoute que l’emballement médiatique autour de cette jeune femme montre bien que le monde apprécie la beauté africaine « très naturelle, spontanée, loin des standards aseptisés que l’on peut retrouver sous d’autres cieux. Olajumoke Orisaguna incarne la fierté, conclut la journaliste, la force et l’élégance des femmes africaines qui travaillent pour leur famille».
Une chose est sûre, ce n’est pas la dernière belle histoire née grâce aux réseaux sociaux en Afrique. Les populations étant de plus en plus friandes de ces moyens de communication comme en Europe ou aux Etats-Unis où les réseaux sociaux transforment des vies.