O-gay?
Amnesty International (AI), a déploré la décision du président ougandais Yoweri Museveni de promulguer le texte de loi contre l’homosexualité, que l’ONG de défense des droits humains qualifie de «draconien et nuisible».
Amnesty International (AI), a déploré la décision du président ougandais Yoweri Museveni de promulguer le texte de loi contre l’homosexualité, que l’ONG de défense des droits humains qualifie de «draconien et nuisible. Ce texte de loi profondément choquant est un affront pour les droits humains de tous les Ougandais. Il n’aurait jamais dû être promulgué. Il institutionnalisera la haine et la discrimination à l’égard des lesbiennes, des gays, et des personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) en Ouganda. Son adoption est un épisode grave dans l’histoire du pays», a déclaré Michelle Kagari, directrice régionale adjointe à AI, dans un communiqué.
A Washington, la Maison-Blanche a également dénoncé la mesure, comme l’avait déjà fait Barack Obama il y a une semaine. Le président américain a qualifié la législation « d’affront et de menace pour la communauté gay en Ouganda ». Il a fait valoir que la loi est « un pas en arrière pour tous les Ougandais et fait peser une ombre sur l’engagement de l’Ouganda à protéger les droits humains de sa population ».
La Maison Blanche a déploré que, « plutôt que de rester du côté de la liberté, de la justice et de l’égalité des droits » pour tous les Ougandais, le président Museveni ait fait faire un pas en arrière à son pays. Par ailleurs, la législation « entrave la santé publique, y compris les efforts visant à lutter contre le VIH/SIDA. Nous allons continuer d’exhorter le gouvernement ougandais à abroger cette loi odieuse et plaiderons en faveur de la protection des droits humains universels», souligne le communiqué de la Maison-Blanche.
L’homosexualité est illégale en Ouganda, mais la nouvelle loi prévoit des peines beaucoup plus sévères, allant jusqu’à 14 ans de réclusion, et des peines de prison à vie pour « homosexualité aggravée ». La « promotion » de l’homosexualité a été criminalisée, ainsi que le fait de ne pas dénoncer une personne gay à la police.
Le président Museveni a déclaré qu’il signait le projet de loi parce que les scientifiques qu’il a consultés n’ont pas trouvé un gène de l’homosexualité.