Avec François, pour un culte «franc en soi!»
Il n’est pas africain, mais son élection est saluée par tout le continent. Pour la première fois, l’Eglise catholique est dirigée par un pape venu d’un pays de l’hémisphère sud. Jorge Maria Bergoglio est Argentin. Il n’est pas africain, mais son élection est saluée par tout le continent. Pour la première fois, l’Eglise catholique est dirigée par un pape venu d’un pays de l’hémisphère sud. Jorge Maria Bergoglio est Argentin.
De nombreux religieux africains espéraient l’élection d’un souverain pontife venu du continent, mais se félicitent quand même de cette nomination et estiment que ce choix est une ouverture sur le monde.
A Abidjan, à l’Eglise Saint Jean de Cocody, prêtres et bonnes soeurs avaient ont les yeux rivés sur la chaîne catholique câblée quand on a annoncé enfin le nom du nouveau pape, le père Claver est soulagé: «C’est d’abord la joie, l’émotion. Tout le monde est content qu’on ait un chef qui nous dirige».
Les prêtres mettent le champagne est au frais, et se dépêchent de diffuser la nouvelle dans le quartier. «Nous faisons sonner les cloches pour annoncer aux paroissiens que le nouveau pape est connu», dit un fidèle.
L’annonce est tombée au moment de la messe du soir. Le prêtre révèle le nom du nouveau pape, applaudi par les fidèles, et lui adresse ses prières: «Nous allons prié pour lui afin qu’il puisse diriger l’Eglise qui est tant basculée et tant critiquée».
La plupart saluent cette élection rapide, mais certains comme Marianne ont gardé un goût amer après la démission surprise de Benoit XVI: «Je suis déjà très choquée du fait que le premier pape ait démissionné. Cela me choque parce que je ne savais pas qu’on pouvait arrêter? Donc du coup, tout cela me laisse perplexe. Je me demande c’est quoi le pape? Est-ce une simple institution, comme quelqu’un que l’on met à la tête d’un gouvernement? Quel est vraiment son rôle à la tête de l’Eglise catholique?».
A Ouagadougou, à la paroisse Jean 23 de la capitale burkinabè, les fidèles chrétiens ont accueilli également avec joie l’élection de Jorge Mario Bergoglio à la tête de l’église catholique. Si pour de nombreux fidèles, l’origine du nouveau pape est sans importance, ils souhaitent par contre sa participation dans la résolution de certains conflits.
Pour Denis Kima, président de l’Association des Scouts du Burkina, c’est «un pape modeste qui a choisi le nom de François». Pour Mgr Dieudonné Nzapalainga Archevêque de Bangui, c’est «un pape des pauvres». Le cardinal Jorge Bergoglio a voulu témoigner de son attachement à François d’Assises, qui s’était engagé auprès des plus pauvres au XIIIème siècle.
Pour le Père Zoufo Alexis Dembele, professeur à l’université catholique de Bamako, C’est «un pape qui incarne la simplicité», relevant qu’il est «issu de l’hémisphère sud et de ses chantiers».
Le professeur Lecas Atondi Momondjo, professeur à l’université Marien Ngouabi de Brazzaville espère, lui, que le nouveau «pape venu d’Amérique Latine peut insufler un discours social plus fort».