La plaquétopénie révèle une pénurie de plaquettes. Elle peut être persistante ou chronique et, dans la plupart des cas, ne donne pas de symptômes.
Que se passe-t-il quand on se coupe accidentellement ou qu’on se pèle un genou en tombant? Le sang sort, puis il y a une série de processus qui conduisent à arrêter le flux et à former la croûte classique. Cette réaction se produit parce que les plaquettes circulent dans notre sang, qui sont responsables des processus de coagulation.
Dans certains cas, comme ceux qui ont tendance à former des caillots à l’intérieur des vaisseaux, on essaie de limiter leur action pour réduire le risque de crise cardiaque. En revanche, lorsqu’elles sont déficientes, comme dans le cas des plaquettes, le risque de saignement augmente.
C’EST QUOI LES PLAQUETTES
Fondamentalement, les plaquettes sont des cellules sanguines qui, au début de leur cycle de vie, sont « activées » dans ce sens. Elles proviennent de mégacaryocytes et ont pour tâche de fournir les processus normaux de coagulation.
Lorsqu’une petite lésion est créée, par exemple, une armée de plaquettes « suicidaires » est placée le long des bords de la lésion elle-même, tout en sollicitant l’arrivée d’autres cellules jusqu’à ce que le sacrifice de ces petits éléments soit suffisant pour arrêter la perte de sang.
C’EST QUOI LA PLAQUETOPÉNIE
La plaquétopénie (le terme vient du grec) révèle une pénurie de plaquettes. Cet état peut être lié à d’autres maladies ou être primitif, donc isolé, c’est-à-dire associé à la normalité complète des autres paramètres liés aux cellules sanguines et à l’absence de signes cliniques, excluant évidemment les hémorragies, qui sont souvent l’effet secondaire de cet état pathologique.
Au sein de ce groupe hétérogène de pathologies, la plaquette immunitaire primaire, également appelée « purpura thrombocytopathique idiopathique ». Il s’agit d’une maladie auto-immune, liée à une combinaison de différents mécanismes qui aident à déterminer l’attaque du système immunitaire de l’organisme sur les propres plaquettes de l’individu.
Outre la présence d’auto-anticorps (c’est-à-dire des cellules qui se déchaînent, de manière erratique, contre les composants du même organisme auquel elles appartiennent), différentes zones du système immunitaire semblent être impliquées sous le contrôle de lymphocytes particuliers appelés lymphocytes T et d’une altération de la production de plaquettes par la moelle osseuse, « l’atelier » qui synthétise non seulement les plaquettes, mais aussi les globules rouges qui doivent transporter l’oxygène lié à l’hémoglobine et les globules blancs impliqués dans les mécanismes de défense contre l’infection.
DURÉE ET MANIFESTATION
Cette pathologie spécifique, qui doit être identifiée précocement afin d’obtenir les meilleurs résultats thérapeutiques, peut être persistante (3 à 12 mois) ou chronique (plus d’un an de durée), selon sa durée.
Habituellement, chez les adultes, elle se présente de manière sournoise, apparemment sans cause déclenchante et tend à devenir chronique. Chez l’enfant, au contraire, elle apparaît presque toujours après une infection virale, qui pourrait déclencher le trouble immunitaire, et généralement, même si elle a un cours plus aigu, elle tend à se résorber d’elle-même.
Dans la plupart des cas, les patients ne présentent aucun symptôme mais des saignements des gencives, des pétéchies, des saignements du tube digestif peuvent apparaître. Ces risques peuvent être limités en accordant une attention particulière à la gravité des plaquettes, à la présence d’une insuffisance rénale, à la consommation de médicaments susceptibles d’interférer avec l’activité plaquettaire.
THÉRAPIE
Étant donné la complexité de la maladie, l’approche thérapeutique doit être soigneusement évaluée au cas par cas. L’hématologue peut prescrire des médicaments spécifiques pour maîtriser la situation ou même se concentrer sur la chirurgie, l’ablation de la rate ou la splénectomie pouvant devenir le traitement le plus efficace.
Il faut cependant rappeler que toutes ces approches sont grevées d’effets secondaires parfois très importants, et que la splénectomie, en tant qu’acte chirurgical, est associée à un certain nombre de complications possibles liées à l’opération et aux conséquences postopératoires.