Le leader de l’UDPS ouvert à l’idée de Vital Kamerhe.
En RDC, l’idée d’un candidat unique de l’opposition fait son chemin. L’ancien président de l’Assemblée Vital Kamerhe a lancé la proposition. Etienne Tshisekedi, leader de l’UDPS, l’Union pour la démocratie et le progrès social, s’est dit ouvert à cette idée.
Tout le monde attendait le leader de l’UDPS sur la proposition de candidat unique de l’opposition, formulée par Vital Kamerhe. Il a attendu la dernière minute du meeting qu’il a tenu, dans un Stade des Martyrs plein à craquer, pour rencontrer sa base et rendre compte du long périple qui l’a conduit en Occident, en Afrique du Sud puis au Katanga, avec une délégation composée notamment de Maman Marthe Tshisekedi, son épouse, M. Alexis Mutanda, Président de la Commission Electorale du Parti, M. Valentin Mubake, Conseiller Politique et M. Kalanda Kabongo, Conseiller en Sécurité.
Etienne Tshishekedi a révélé que ce voyage avait deux grands objectifs.
Premièrement, rencontrer les partenaires internationaux pour qu’ils s’impliquent en vue des élections réellement démocratiques en RD-Congo.
Deuxièmement, qu’ils laissent les congolais se choisir, eux-mêmes, leurs dirigeants.
A l’en croire, ses interlocuteurs ont été attentifs à son message et ont promis d’envoyer, pour ce faire, le moment venu, des observateurs.
« Nous avons combattu durant 30 ans pour un Etat de Droits au Congo, ce que eux n’ont pas su faire. Nous devons faire de ce Congo, un Congo d’amour. Voilà pourquoi je vous exhorte à l’amour du prochain et l’amour du pays« , a souligné le ‘lider maximo’ qui a salué la volonté des congolais de vivre dans un Congo Uni. Il en a eu la preuve au Katanga où 8 Katangais sur 10 ont épousé les filles originaires d’autres provinces de la République.
Et de déduire que le Katangais n’appartient pas uniquement au Katanga mais il appartient au Congo. C’est en plus, a-t-il soutenu, une preuve qu’il n’y a pas de tribalisme entre les jeunes. C’était pour lui l’occasion de transmettre les salutations des Katangais à leurs frères et soeurs de Kinshasa.
Au cours d’un dialogue improvisé, Etienne a donné la parole à trois militants pour poser des questions sur trois thèmes: la situation de JP Bemba à la Haye, l’insécurité dans les sites universitaires, et la problématique des alliances.
Au sujet du Sénateur Jean-Pierre Bemba, Etienne Tshisekedi a déclaré: « Notre frère n’est pas seul à la Haye, il est avec Thomas Lubanga. S’ils sont là où ils sont, c’est parce qu’au Congo la justice n’est pas bien rendue. Une fois au pouvoir, nous allons demander aux occidentaux de les transférer au Congo afin qu’ils soient jugés ici et libérés« .
De l’insécurité dans les sites universitaires, le ‘Sphynx de Limete’ a fait savoir qu’il a un programme d’urgence où toutes les questions pendantes trouveront des réponses. « Nous avons songé à former une vraie armée congolaise et une vraie police, motivées et bien payées pour éviter les tracasseries« .
A ceci, il a ajouté la question de diplômes des congolais qui ne sont pas considérés ailleurs, suite à la « mauvaise formation dans nos universités ; d’où nous allons mettre sur pieds un programme pour une bonne formation et avoir des bons professeurs qui seront bien rémunérés« .
Sur l’apparent bras de fer entre la CENI (Commission Elextorale Nationale Indépendante) et l’UDPS, Etienne Tshisekedi a justifié cela par la volonté de son parti de pousser la CENI à prendre au sérieux son travail, car ce sont les vies de gens qui sont en danger.
Parlant des alliances, le Président national de l’UDPS a salué la présence des partis alliés présents au Stade et souhaité que chaque parti politique s’efforce, au préalable, de s’organiser et consolider sa base.
« A propos d’un candidat commun, je dis la chose suivante: avant de parler de plateforme commune, il faut un programme commun. Chacun doit d’abord mettre de l’ordre dans son parti; ceux qui doivent constituer la plateforme, ce ne sont pas les individus, mais les partis politiques. C’est seulement après que nous allons nous réunir pour traiter des différents programmes et choisir un seul candidat pour les élections présidentielles« , a conclu ‘Ya Tshitshi’.
S. Mabiala