Le compte à rebours officiel est parti!
C’est donc confirmé par la CENA (Commission Electorale Nationale Autonome), le second tour de la présidentielle sénégalaise opposera Abdoulaye Wade et Macky Sall le 25 mars prochain. D’ici jeudi, en dernière limite, le Conseil constitutionnel examinera le recours déposé par l’alliance Fal 2012, qui soutient Abdoulaye Wade.
Voilà sans doute un motif supplémentaire de satisfaction pour les autorités sénégalaises en charge de l’organisation et du contrôle des élections: un seul recours a été déposé devant le Conseil constitutionnel au sujet du déroulement du premier tour. Il s’agit d’un recours déposé par le camp d’Abdoulaye Wade qui dénonce l’annulation de 15 bureaux du département de Bignona, en Casamance, par la Commission nationale de recensement des votes.
Le préfet avait ordonné une délocalisation de ces bureaux pour des raisons de logistique, et beaucoup d’électeurs n’ont pas pu ou pas voulu aller voter. Pour Maître El-Hadji Amadou Sall, le porte-parole du candidat Wade, cette délocalisation avait été décidée après l’aval des autres candidats.
Me El-Hadji Amadou Sall ne voit donc pas pourquoi la Commission a rayé d’un trait de plume le vote de 2 000 inscrits. Ce recours ne changera pas la face du premier tour, et la Cour constitutionnelle a jusqu’à jeudi pour se prononcer.
La Casamance est traditionnellement un fief d’Abdoulaye Wade et l’on comprend l’intérêt que son camp porte aux électeurs casamançais dans l’optique du second tour. Dans le camp présidentiel, on estime d’ailleurs que la deuxième manche se jouera en grande partie sur la capacité à mobiliser les abstentionnistes. Or, dans certaines régions de la Casamance, le taux d’abstention a frisé les 60%.