Don Luigi Larizza, prêtre de l’église du Sacré-cœur de Tarento et président de la coopérative « Jean-Paul II », s’est adjugé l’appel d’offres de la commune. Dans le passé, il avait cependant accusé les prêtres de business de l’accueil outre à dénoncer «l’invasion des musulmans» et proposer une messe pour Mussolini.
Don Luigi Larizza a insulté les migrants et ceux qui les accueillaient, mis la Curie dans l’embarras pour une messe en suffrage à Benito Mussolini, participé à des émissions sur les chaines nationales pour dénoncer «l’invasion» des musulmans en Italie, et il est maintenant prêt à démarrer un projet d’accueil et d’intégration des réfugiés. Celui là-même qui n’a jamais été tendre avec tous les acteurs du monde de l’accueil, tout au contraire.
Et son profil social suinte de posts dynamiteurs. Il y a quelques mois, il écrivait par exemple (avant de l’effacer par la suite): «C’est la civilisation prêchée par le Coran: violer une infidèle n’est pas péché… ce serait beau si, venant en Italie, parmi ces nanas, se trouvait également la grandissime Boldrini (ex-présidente de la Chambre des Députés, du parti de gauche LEU et jugée paladin inconditionnelle de la défense des droits des migrants ndlr)».
Il avait également défrayé la chronique nationale dans un autre de ses posts quand, quelques jours après un accident à Naples, où deux immigrés avaient empêché les forces de l’ordre d’exécuter une arrestation, il avait écrit qu’il aurait été approprié de leur tirer dessus. Et encore, en 2016, il était même prêt à célébrer une messe en suffrage à Benito Mussolini.
Le religieux tarantin a également été le protagoniste d’un dur accrochage filmé par les caméras de télé: il accusa l’ancien maire de Taranto, Ippazio Stefano, d’avoir porté des croissants aux immigrés et négligé les familles italiennes nécessiteuses de la ville. Dans ses déclarations, il s’en est même pris aux prêtres: tous accusés de pratiquer le business de l’accueil pour s’enrichir. Et maintenant, il est lui aussi entré dans le « business de l’accueil ». À plein titre et pour un colossal magot: un appel d’offres de… 1,2 millions euros!!!