Justice est faite. Au moins pour ce qui est de la prime à la culture (bonus cultura), la carte de 500 Euros pour les jeunes ayant atteint 18 ans, à dépenser en livres, théâtres et musées, les enfants d’immigrés ne sont pas discriminés par rapport aux enfants des Italiens.
Avec 168 voix pour, 90 contre et une abstention, le Sénat a donné le feu vert à la conversion du Décret scolaire en loi, approuvant la modification le maxi amendement sur lequel le gouvernement avait placé la confiance. Le texte va maintenant à la Chambre des députés, où il sera vraisemblablement approuvé sans ultérieure modification.
Le texte, entre autres, étend l’éventail des bénéficiaires de la prime à la culture des bonus, qu’au début, avec la dernière Loi de Stabilité, le gouvernement avait limité aux seuls citoyens italiens et européens. Maintenant au contraire, les 500 € iront à tous les jeunes de 18 ans résidant légalement en Italie et «en possession, le cas échéant, d’un permis de séjour en cours de validité».
La mesure devrait bénéficier à un total de 576.953 jeunes dont 24.305 extracommunautaires (citoyens non-UE).
« Je considère particulièrement utile et importante l’extension de la prime aux jeunes titulaires d’un permis de séjour aussi. C’est une mesure d’équité, de civilité et une véritable inclusion, de pleine citoyenneté pour tous les jeunes de 18 ans», explique le rapporteur Francesca Puglisi du Parti Démocratique. «C’est un investissement important dans notre identité, parce que le terrorisme et le fondamentalisme se combattent avec un profond travail d’intégration et de gros investissements dans l’éducation dans nos banlieues. Ce sera fait avec la culture, la beauté et l’éducation que nous pourrions vraiment vraiment construire une Europe de paix« , a-t-elle ajouté.
La nouveauté ne plait pas cependant à la Ligue du Nord. « Mais oui, donnons à tout le monde la prime à la culture« , a sarcastiquement déclaré le chef de groupe, Gian Marco, durant la déclaration du vote.
« Après les 80 euros, distribués à tous vents, on a maintenant décidé de dépenser 12 millions d’euros pour donner ces fameux 500 € aux jeunes de 18 ans, même aux extracommunautaires (citoyens non-UE). Ceux 12milliions € pouvaient etre utilisés pour autre chose: par exemple, pour améliorer la didactique des étudiants, les tableaux blancs technologiques des salles de classe, pour quoi que ce soit, mais pas pour ceux qui viennent en Italie pour on ne sait quoi« , a-t-il ajouté.
Elvio Pasca