Prix… à tout prix?
Interpelé sur l’absence de lauréat du Prix Ibrahim du leadership d’excellence en Afrique aux éditions de 2009, 2010, 2012 et 2013, M. Janneh se dit «convaincu» de la désignation pour cette année d’un lauréat. «Il y a de l’espoir que la distinction soit livrée cette année».
Le directeur exécutif du bureau de Dakar précise, toutefois, qu’il n’appartient pas à la fondation de définir les critères d’attribution de ce prix, mais c’est plutôt le comité qui est chargé de s’y pencher.
«Ce n’est pas parce qu’il n’y avait pas de bénéficiaire qu’il faut revoir les critères de sélection des gagnants. Cela va de la crédibilité de la fondation, de la population africaine et de l’extérieur», explique M. Janneh. A son avis, les paramètres mis en avant pour la sélection sont justes et raisonnables. «Notre souhait est que chaque année, un ancien chef d’Etat puisse emporter ce prix».
Mis en place en 2007, cette distinction est décernée à un ancien chef d’Etat ou de gouvernement par un comité indépendant composé de personnalités, dont deux lauréats du Prix Nobel.
Trois anciens présidents ont été récipiendaires:
● Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique en 2007;
● Festus Mogae du Botswana;
● Pedro Pires, ex-chef d’Etat du Cap-Vert.
Dans le même sillage, l’ancien président de l’Afrique du Sud, Nelson Mandela, a été désigné à titre honorifique lauréat de cette distinction.