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PROCES MOUBARAK: Intervention de l’ancien président nigérian Obasanjo

Le traitement infligé à l’ancien raïs est mauvais pour l’image de l’Afrique en tant que continent.

Dure réaction de l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo qui a réclamé un traitement digne pour l’ancien président égyptien Hosni Moubarak, « car en tant qu’ancien chef d’Etat, il a droit à une dignité personnelle convenant à son statut. Le mettre dans une cage? Ce n’est pas commode. Il mérite un meilleur traitement. Ce n’est pas bon pour l’image de l’Afrique », a dénoncé M. Obasanjo.

L’occasion de cette intervention de l’ancien président était la Conférence africaine sur le leadership, à Mombasa au Kenya, devant un parterre de dirigeants africains, dont l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki et d’autres experts de la gouvernance.

Rappelons que l’Egypte juge son ancien président pour le meurtre des manifestants exigeant sa démission en janvier et février derniers.

M. Obasanjo, qui avait précédemment fait part devant la conférence sur la gouvernance africaine de la nécessité pour les gouvernements africains de continuer à améliorer leurs classements en matière de gouvernance, a également demandé aux médias africains de maintenir haut les normes éthiques pour être crédibles.

Selon lui, les médias en Afrique ne peuvent pas être exigeants du point de vue moral et essayer de surveiller la bonne gouvernance alors que la corruption persiste dans leurs rangs.

Des ministres, des figures importantes de la Société civile du continent et des universitaires africains présents à cette conférence ont plaidé en faveur d’une amélioration massive des infrastructures pour permettre au continent de réaliser plus rapidement ses objectifs de développement.

S’exprimant sur le rôle des médias pour faire avancer le développement du continent, M. Obasanjo a jugé qu’on ne pouvait pas faire confiance à une presse comme celle du Nigeria où des journalistes sont payés pour dénigrer.

Il a dressé un parallèle avec les médias britanniques, qui restent vigilants pour éviter que des informations qui donnent une image négative de la Grande-Bretagne ne soient pas diffusées.

« Je savais que la British Broadcasting Corporation (BBC) avait un chargé des relations extérieures dont la mission était de veiller à ce que seules les informations qui n’entachent pas l’image de la Grande-Bretagne ou de ses relations étrangères sont destinées à la publication. Je ne sais pas si le système est toujours en place aujourd’hui« , a déclaré l’ancien président nigérian

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