A coups de coupures!
La Banque centrale du Congo (BCC) met en circulation, ce lundi 2 juillet, les nouveaux billets de 1000 FC, 5000 FC et 10.000 FC (francs congolais) équivalant à 8 milliards de francs congolais.
Le directeur général de la politique monétaire et des opérations de la BCC, Jean Louis Kayembe indique que l’émission de ces nouvelles coupures à valeur faciale «adaptée» n’entrainera pas l’augmentation des prix sur le marché et ne favorisera pas la dépréciation monétaire.
«Je confirme qu’il n’y aura pas augmentation des prix ni dépréciation parce que les quantités que nous allons émettre sont compatibles à la programmation monétaire qui a été faite», a affirmé Jean Louis Kayembe.
Selon lui, les petites coupures du franc congolais vont continuer à être émises.
«Les petites coupures ne vont pas disparaitre parce que les prix ne vont pas changer. Les petites coupures disparaissaient par le passé parce que chaque fois qu’il y avait de nouvelles coupures, il y avait augmentation des prix. Pour le moment la banque centrale a pris la décision de continuer à injecter les petites coupures», a précisé Jean Louis Kayembe.
En séjour à Lubumbashi (Katanga) le week-end dernier, le gouverneur de la BCC, Jean-Claude Masangu a sensibilisé les opérateurs économiques à «accueillir chaleureusement» les nouvelles coupures de francs congolais.
Il a estimé que le moment est propice pour la mise en circulation de ces billets de banque, annonçant par la même occasion la suspension pendant 3 mois de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur certains produits tels que le ciment gris et la farine de blé pour lutter contre toute éventuelle hausse de prix.
Pour les dirigeants de la Banque centrale, ces nouvelles coupures ont une valeur faciale «adaptée» à la situation monétaire actuelle de la RDC et «non pas élevée» comme certains le disent.
Trois raisons justifient leur mise en circulation, selon le gouverneur de la BCC:
■ l’utilisation actuelle de grandes quantités des billets de banque sur le marché;
■ l’aggravation de la « dollarisation » de l’économie congolaise;
■ l’accroissement du coût de fabrication, d’importation et de distribution des billets de banque.