Dagbo pour Gbagbo!
Raphael Dagbo, président de l’Association des amis de Laurent Gbagbo, lancée le 31 mai à Paris, décline les objectifs de cette structure dont il est le président.
Raphael Dagbo, président de l’Association des amis de Laurent Gbagbo, lancée le 31 mai à Paris, décline les objectifs de cette structure dont il est le président. Ojectif: effacer cette image qui a été collé sur Laurent Gbagbo pour rétablir la vérité.
Vous venez de lancer l’association des amis de Laurent Gbagbo afin de lutter pour sa libération. Pourquoi maintenant, alors que cela fait presque 3 ans qu’il est détenu à La Haye?
On peut dire que dans les faits et dans l’action, cette association a toujours existé. Si nous ne l’avons lancé que maintenant, c’est pour une raison simple. C’est parce que nous estimons que dans une affaire de justice, lorsqu’on n’a pas de preuve, la partie judiciaire est terminée. Nous sommes donc aujourd’hui dans la deuxième partie, la partie politique. Qui dit politique, dit opinion; et qui dit opinion dit masse. Nous nous présentons donc aujourd’hui parce que nous voulons rassembler tous ceux qui sont proches des idées de Laurent Gbagbo, afin de mener la bataille de l’opinion. Et cette bataille de l’opinion sera menée au nom d’une instance, non seulement dans la rue, mais également là où les décisions se prennent.
Quel est votre plan de bataille?
Nous allons nous appuyer sur l’intelligence des gens. Nous allons dans un premier temps organiser des conférences thématiques sur l’ensemble des actions de Laurent Gbagbo, parce que l’objectif, c’est aussi de le réhabiliter. Nous allons inviter des personnes en fonction du thème choisi, débattre sur le thème, y compris avec ses adversaires politiques. Nous organiserons également des déplacements à travers le monde. Mais, en sous-main, nous allons créer un réseau qui va nous permettre d’aller là où les décisions se prennent, afin de parler des personnalités importantes de ce monde. Parce qu’il s’agit d’une bataille d’opinion.
Et de diabolisation aussi?
Absolument! Il s’agit de dé-diaboliser Laurent Gbagbo, de le présenter sous un autre jour. Nous allons effacer cette image qui a été collé Laurent Gbagbo pour rétablir la vérité, et ce sur le plan intellectuel, politique, et humain.
Comment appréhender l’audience de confirmation des charges qui a lieu le 13 juin à La Haye?
Lorsqu’on a un ami comme Laurent Gbagbo qui est détenu par une instance qui, elle-même reçoit des ordres, sous le couvert de la justice, on ne peut qu’être inquiets. Mais, en même temps, nous sommes sereins, parce que, depuis 3 ans, personne n’a trouvé de preuves. Laurent Gbagbo est en prison sur la base d’un simple soupçon.
À quand remonte votre dernière visite à Gbagbo, à La Haye ? Comment l’aviez-vous trouvé?
Il faut préciser que nous n’allons pas tous à la CPI pour lui rendre visite. Il y a parmi nous des personnes qui sont en contact régulier avec Laurent Gbagbo, comme Alain Capo, son conseiller spécial. Mais ce qui est sûr, nous avons régulièrement de ses nouvelles.