Sacrilège!
La paroisse Saint Paul, située dans la commune de Barumbu à Kinshasa, a été cambriolée, dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 avril 2013.
Selon une source proche de cette paroisse, les inciviques ont forcé la porte de la première sacristie pour avoir accès à la seconde. Ici, ils ont pris et jeté au sol, dans un ordre dispersé, les objets tels que le calice, les hosties non consacrées, les ornements liturgiques des prêtres, l’eau bénite, le vin de messe, les linges sacrés et la burette.
Chaque matin, comme d’habitude, les deux sacristains se sont rendus à la sacristie pour les préparatifs de la messe matinale avant l’arrivée de l’officiant. Aussitôt arrivés sur le lieu, grande a été leur surprise de constater que «quelque chose n’allait pas au vu de la porte de la sacristie qui était ouverte». Ils ont vite conclu à un cambriolage. Car, selon eux, hormis les prêtres de la paroisse Saint Paul, ils sont les seuls à accéder à la sacristie.
Sans attendre, ils sont allés alerter le curé de la paroisse Saint Paul, Monsieur l’abbé Michel Ndaya, qui s’apprêtait à célébrer la messe matinale se trouvait encore dans sa chambre.
Appelé en urgence, le curé s’est dit choqué et indigné par l’acte posé par ces inciviques qui se sont évanouis dans la nature après le forfait. Selon le prélat, les inciviques visaient, pour des raisons non encore élucidées, à profaner tout simplement la sacristie. Car, dans leur fuite, ils n’ont rien emporté. Qui sont-ils? Pourquoi ont-ils posé un acte de ce genre? Autant de questions que s’est posé le curé.
Malgré ce qui venait d’arriver, le curé a décidé de célébrer la messe matinale. Il n’a plus touché aux effets profanés par les inciviques, car ils étaient hors d’usage. Il est allé plutôt prendre ce qui est utilisé d’habitude pour célébrer l’office religieux.
Informés, les fidèles venus à la messe matinale ont condamné avec la dernière énergie l’acte posé par les inciviques qu’ils ont, du reste, voués aux gémonies. Ils ont, par ailleurs, déclaré que de tels actes sont prémédités et qu’ils sont commis dans le but d’attenter à la liberté du culte, laquelle est garantie par la Constitution de la République démocratique du Congo.
A signaler que le cambriolage a été commis pendant que le curé était resté seul à la paroisse, les deux confrères avec lesquels ils vivent ensemble s’étant rendus à la retraite. Une enquête a été diligentée pour retrouver les fugitifs afin qu’ils répondent de leurs actes devant la justice.