Banane en… panne!
Flétrissement des bourgeons, dessèchement des feuilles, maturation prématurée du fruit devenu impropre à la consommation, la Xanthomonas se propage à travers les bourgeons mâles du bananier, visités par les abeilles, insectes, singes et oiseaux.
En République Démocratique du Congo, une bactérie envahit les champs de bananiers depuis une dizaine d’années au nord et au sud Kivu. Jusqu’à présent, les spécialistes n’ont pu trouver de remède sinon se débarrasser des plants malades. Ce que l’on appelle le «flétrissement bactérien du bananier» s’attaque à toutes les variétés de bananes. Des projets régionaux suivis par la FAO sont mis en place depuis plusieurs années afin d’enrayer la propagation de la bactérie.
Flétrissement des bourgeons, dessèchement des feuilles, maturation prématurée du fruit devenu impropre à la consommation, la Xanthomonas se propage à travers les bourgeons mâles du bananier, visités par les abeilles, insectes, singes et oiseaux. Peuvent également contaminer les plants les vaches, chèvres et autres bétails en liberté. Et comme pour toute maladie, la bactérie peut être véhiculée par les outils : serpettes, machettes ou couteaux souillés par des plants malades.
Aujourd’hui, des programmes sont en cours afin de contrôler la bactérie du bananier qui ne se développe que dans la matière vivante. A l’instar de leur voisin l’Ouganda, le contrôle de la propagation consiste donc principalement à l’enlèvement des bourgeons mâles, la destruction rapide et systématique des bananiers malades, la désinfection par l’eau de javel ou par le feu des outils de jardinage.
Les résultats récents d’un premier test sur huit mois de quelque 150 producteurs sont concluants. La maladie perd du terrain et laisse place à une augmentation sensible de la production. En quelques mois, le nombre de régimes récoltés a plus que doublé. De bonnes pratiques qui se propagent – comme la bactérie – chez les producteurs aux alentours qui voient reverdir les champs de bananiers placés sous contrôle.
