Le président de la RDC, Joseph Kabila, officiellement investi.
Mais sa réélection pour un second quinquennat est contestée par son principal opposant, Etienne Tshisekedi. Les chefs d’Etat africains et occidentaux ont brillé par leur absence, seul le Zimbabwéen Robert Mugabe avait fait le déplacement. Ils étaient invités mais ils ne sont pas venus.
La douzaine de chefs d’Etat africains attendus à Kinshasa étaient en fin de compte représentés par leur Premier ministre pour le Gabon, le Rwanda et la Tanzanie, par le président de l’Assemblée nationale pour la Centrafrique ou des ministres pour le Congo-Brazzaville, l’Afrique du Sud, l’Angola, le Burundi et le Tchad.
La cérémonie, à laquelle assistaient également quelques ambassadeurs de pays occidentaux, s’est déroulée sur l’esplanade de la Cité de l’Union africaine, devant plusieurs milliers de gens.
Dans la capitale, toujours sous haute surveillance des forces de l’ordre après des violences lors de l’annonce des résultats provisoires le 9 décembre, une dizaine de chars de la Garde républicaine étaient déployés, dont quatre devant le stade des Martyrs.
Là même où Etienne Tshisekedi entend. lui aussi. prêter serment «devant le peuple» vendredi prochain, depuis qu’il s’est autoproclamé «président élu».
Le leader de l’UDPS a catégoriquement rejeté les résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre qui l’ont crédité de 32,33% des suffrages et attribué la victoire à Joseph Kabila avec 48,95%.
Entre-temps, c’est Joseph Kabila, âgé de 40 ans, qui a prêté serment devant la Cour suprême de justice (CSJ) en jurant devant Dieu et la nation «de sauvegarder l’unité nationale, de ne (se) laisser guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine».