A la tâche! Sans relâche contre ces lâches!
La RD Congo a promis samedi 9 mars à Kinshasa d’«arrêter et punir» les soldats de l’armée régulière accusés par la MONUSCO (Mission de l’ONU au Congo) d’avoir «violé au moins 126 femmes, exécuté deux personnes, et pillé à grande échelle» à Minova (Nord-Kivu), «pendant que les troupes se retiraient de Goma» tombée aux mains du M23 le 20 novembre 2012.
Le chef de la division des Droits de l’homme de la MONUSCO, Scott Campbell a menacé de suspendre sa coopération et son soutien avec les deux bataillons impliqués, déclarant que «tous ces soldats avaient des commandants. Et donc ces commandants doivent répondre de leur responsabilité, de leur acte ou bien de leur inaction pendant cette période où il y a eu autant de viols».
«Notre mandat à la Monusco est de soutenir les FARDC. Mais, nous ne pouvons le faire que si ces unités respectent les droits de l’homme. Et si effectivement, dans les jours et les semaines à venir, rien n’était fait, nous serions hélas obligés de suspendre notre coopération et notre soutien avec ces unités», a expliqué le numéro 2 de la MONUSCO, le général Abdallah Waffy.
«A la fin de l’an dernier, 11 soldats des forces gouvernementales (FARDC) avaient été arrêtés en liaison avec ces événements, dont deux sous l’accusation de viol. Il n’y a eu, depuis lors, aucune autre arrestation, bien que l’ONU ait identifié deux bataillons des FARDC impliqués dans des viols de masse et d’autres violations des droits de l’homme», selon un porte-parole de la MONUSCO. Les enquêteurs onusiens auraient «recueilli au total 400 témoignages, dont 200 liés à des agressions sexuelles».
«La MONUSCO est en contact avec les autorités congolaises au plus haut niveau pour s’assurer que les responsables présumés, y compris les commandants des forces congolaises, soient jugés et sanctionnés», a déclaré un porte-parole de la MONUSCO.
Martin Nesirky a confirmé que la MONUSCO avait menacé de ne plus coopérer avec ces deux bataillons, qu’il n’a pas voulu nommer, si les soldats accusés n’étaient pas jugés.