Con…go to America!
Après une brillante prestation à New York, Matata Ponyo a mis le cap sur Washington où il entame le plus dur de sa mission: convaincre le FMI.
Ce n’était pas un «Prince à New York», mais plutôt le Premier ministre de la République Démocratique du Congo (RDC) qui a foulé le sol new-yorkais le dimanche 3 février 2013 en fin de matinée pour porter haut le dossier de son pays, agressé dans sa partie Est.
Après une brillante prestation à New York, Matata Ponyo a mis le cap sur Washington où il a entamé le plus dur de sa mission: convaincre le FMI.
Premier voyage en terre américaine en sa qualité de Premier ministre, c’est sous l’étoffe d’un chef du gouvernement défendant les intérêts de son pays agressé que Matata Ponyo renoue avec les Etats-Unis, après y avoir été à plusieurs reprises à la tête de la délégation gouvernementale aux différentes rencontres des IBW (Institutions de Bretton Woods) – alors qu’il exerçait encore les fonctions de ministre des Finances.
A Washington, Matata Ponyo Ponyo doit conférer directement avec la directrice générale du FMI et, sans doute le tout nouveau président de la Banque mondiale. C’est avec le FMI que le Premier ministre Matata aura fort à faire.
Car il s’agit de convaincre le FMI de renouer le contact avec la RDC après la chute brutale le 30 novembre 2012 du PEG 2. L’exercice promet d’être difficile pour le chef du gouvernement de la RDC.
Habitué du lieu, il devait certainement s’en sortir. Pour autant que sur papier, la bonne santé du cadre macroéconomique, marquée par une bonne tenue de principaux indicateurs conjoncturels (taux de change, taux d’inflation, taux de croissance, niveau des réserves internationales), penche en sa faveur.
Mais, le plus dur est d’amener le FMI à croire finalement à la ferme détermination et à, la volonté du gouvernement de remettre de l’ordre dans son secteur minier.
Tout devait donc se régler à Washington avec la directrice Afrique du FMI, la Libérienne Antoinette Sayeh – la même qui a signé en novembre dernier la lettre mettant fin au PEG 2.
A New York, siège des Nations unies, le Premier ministre Matata s’est entretenu avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon: Le même qui n’a pas su quelques jours auparavant faire passer à Addis-Abeba un projet d’accord de paix sur la situation de l’Est de la RDC, a exprimé toute sa peine au Premier ministre Matata, promettant de ne ménager aucun effort pour un retour rapide de la paix en RDC.
Pendant près d’une heure, les deux personnalités ont échangé sur l’épineuse question de mise en place de la brigade spéciale d’intervention des Nations unies comme dans la région des Grands Lacs.
Au siège des Nations unies, le Premier ministre Matata a eu des échanges fructueux avec le secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des opérations de maintien de la paix accompagné de son staff, notamment le général Babacar Guèye, conseiller militaire du secrétaire général des Nations unies.
Le séjour new-yorkais de Matata Ponyo n’a pas été de tout repos. Car, juste après ces audiences, Matata Ponyo s’est fait découvrir au public américain au travers des interviews à deux prestigieux organes de presse, notamment le Wall Street Journal et la chaîne câblée CNN.