De… « Malu » en pis?
L’abbé Apollinaire Malu Malu a été désavoué par l’Eglise catholique. La Conférence Episcopale Cationale du Congo (CENCO), réunie samedi 29 juin 2012, a demandé des sanctions canoniques contre lui.
Le prêtre avait été reconduit il y a peu à la tête de la commission électorale. Malu Malu perd, dans un premier temps, son poste de directeur général de l’institut panafricain Cardinal Martino.
La CENCO demande aussi aux fidèles et aux «hommes de bonne volonté» d’être prêts à faire échec à toute manoeuvre de modification de la Constitution.
Trois prêtres et environ 150 autres personnes du diocèse de Butembo-Beni sont aujourd’hui aux mains des ravisseurs. La CENCO juge cette situation très préoccupante et les évêques estiment que le gouvernement ne fait pas assez pour leur libération.
«Pour ce faire, ils demandent instamment au gouvernement de la République, de prendre cette situation en main, pour identifier les ravisseurs, retrouver et libérer tous les otages», précise le secrétaire général de la CENCO, l’abbé Santedi.
La misère des populations congolaises a aussi constitué l’une des préoccupations des derniers travaux de la CENCO. «Les évêques invitent le gouvernement à plus d’efforts pour l’amélioration des conditions de vie de la population», indique encore l’abbé Santedi. Tout comme la question de la révision de la Constitution, actuellement évoquée dans tous les cercles politiques.
«Les évêques demandent aux fidèles et aux hommes de bonne volonté, de demeurer vigilants et prêts à faire échec à toute manœuvre éventuelle de modification de la Constitution en ses articles verrouillés».
La CENCO a enfin considéré que l’abbé Apollinaire Malu Malu a pêché, en acceptant la fonction de président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).