Vive le dialogue interreligieux!
La ville de Kinshasa a vibré dernièrement au rythme d’un événement inhabituel et exceptionnel. Lequel événement a regroupé quelques personnalités du monde politique, économique et diplomatique.Un grand nombre d’enfants âgés de 5 à 7 ans issus d’une classe sociale défavorisée étaient également associés à cet événement.
Il s’agit de la célébration de la fête de la Nativité du Christ, initiée par l’Imam Cheick Mounir Fadel de la mosquée Al Rassour Allazam. En d’autres termes le Christ a été honoré dans une mosquée. Le Cardinal Laurent Monsengwo était représenté pour la circonstance par l’abbé Koko.
L’abbé Koko, représentant du CardinalLaurent Monsengwo s’est dit satisfait pour cette initiative qui invite régulièrement les deux communautés à se réunir à des moments de joie liturgique comme à des moments des dures épreuves existentielles.
«Le message de Noël est toujours simple : lumière d’en haut qui vient de nous visiter; c’est le temps de la lumière fulgurante qui vient éclairer les ténèbres épaisses qui englobent le monde, et lui le Prince de la paix nous amène sa paix», a dit l’abbé Koko.
Sous l’animation de M. Halawi, directeur du centre culturel arabe, les participants ont salué les interventions de MM. Henri Kastoun et Victor Hadad, respectivement chargé d’Affaires du Liban en RDC et secrétaire général de l’Alliance libanaise au Congo.
Sans oublier l’Imam Cheick Mounir Fadel qui a affirmé que le rapprochement entre les deux religions monothéistes peut contribuer à l’apaisement et à la cohabitation pacifique entre les humains tant en RDC qu’ailleurs. Il a fustigé le terrorisme, l’islamophobie ainsi que les forces du mal qui alimentent les rumeurs dans les medias. L’islam, comme le christianisme, prône l’amour du prochain et l’avènement d’une paix durable à travers le monde.
Pour M. Victor Haddad, secrétaire général de la Communauté libanaise en RDC il a plaidé pour la paix.
«Par leur nature, tous les hommes aspirent à la paix. Mais Satan et les forces du mal font tout pour semer la haine, la violence et la guerre. Dans l’histoire des guerres, les guerres religieuses sont les plus atroces et les plus meurtrières. Elles sont difficiles à cicatriser et à oublier. Les guerres religieuses entre les chrétiens et musulmans sont sur nos frontières. Elles ont frappé à la porte de l’Afrique : Au Tchad, au Soudan, au Kenya, au Mali, au Nigeria et en Centrafrique. Ne croyons jamais que cela n’arrive qu’aux autres. C’est le piège. Imaginons une guerre mondiale entre les religions qui mettrait face à face des milliards d’hommes armés, prêts à s’entretuer. C’est la fin du monde. Et pourtant, ces guerres entre les chrétiens et les musulmans sont d’actualité». Ainsi, M. Victor Haddad a profité de cette occasion pour conjurer toutes les autorités religieuses et laïques de la RDC en faisant appel à leur sagesse et leur vigilance, afin d’épargner au peuple congolais, les affres des guerres religieuses stupides et meurtrières, qui s’installent déjà à nos frontières.
De son coté, le chargé d’affaires du Liban en RDC, M. Henri Kastoun n’a pas manqué de manifester, par un bref speech, sa satisfaction d’être associé à cette activité qui encourage le dialogue entre les religions pour une paix durable en RDC et dans le reste du monde.
