Rebelle… sans frontière?
Déjà condamné à mort deux fois par la justice algérienne, poursuivi aussi par le Canada, le jihadiste Mokhtar Belmokhtar est maintenant mis en accusation par les États-Unis. Vendredi 19 juillet, le procureur fédéral de Manhattan a inculpé l’ancien leader d’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique): 8 chefs d’accusations ont été retenus contre lui.
L’ancien leader d’AQMI, Mokhtar Belmokhtar, est notamment accusé de complot visant à apporter un soutien à Al-Qaida dans des affaires de prise d’otages et d’utilisation d’arme de destruction massive.
Parmi les actes terroristes retenus contre lui, l’offensive sur le complexe gazier d’In Amenas, dans le Sahara algérien, en janvier dernier. Cette attaque s’était soldée par la mort de 38 personnes, dont trois Américains. Le communiqué du procureur de Manhattan est sans concessions. Selon lui, «Belmokhtar a apporté la terreur et le sang à ces personnes innocentes» et il doit désormais être traduit en justice.
Ancien chef d’AQMI, Mokthar Belmokhtar a créé fin 2012 sa propre unité combattante, les Signataires par le sang.
Le Tchad a affirmé l’avoir tué au mois de mars dernier. Pourtant Belmokhtar a revendiqué, dès le mois suivant, le double attentat-suicide au Niger qui a fait une vingtaine de morts. Il a également menacé de frapper les pays engagés dans la guerre contre les islamistes au Mali.Au début du mois, son groupe a revendiqué l’attaque de la prison de Niamey.
Sans preuve de vie aujourd’hui, Washington offre 23 millions USD pour toute information qui pourrait conduire à sa capture.