Pour que ces 4 lustres ne soient pas passés en… 20!
Le Rwanda a commencé, mardi 8 janvier, la 20ème commémoration du génocide des Tutsis de 1994, en allumant «une flamme de l’espoir» qui fera le tour du pays pour revenir à Kigali, la capitale, avant l’ouverture de la période de deuil national le 7 avril.
Le Rwanda a commencé, mardi 8 janvier, la 20ème commémoration du génocide des Tutsis de 1994, en allumant «une flamme de l’espoir» qui fera le tour du pays pour revenir à Kigali, la capitale, avant l’ouverture de la période de deuil national le 7 avril.
La «flamme de l’espoir» a été allumée mardi après-midi au mémorial du génocide de Gisozi, à Kigali, en présence notamment du ministre de la Culture et des sports, Protais Mitali.
Selon ce dernier, cette flamme obtenue de façon traditionnelle en frottant deux morceaux de bois l’un contre l’autre, symbolise « la rwandité rallumée ». Malgré le génocide des Tutsis, «le Rwanda ne s’est pas éteint», a souligné le ministre.
Allumée par un rescapé très âgé, le flamme a été remise symboliquement à deux jeunes chargés à leur tour de la faire circuler.
A chaque étape de la flamme, des débats seront organisés dans les communautés pour réfléchir aux causes du génocide. Des débats similaires se tiendront dans plusieurs capitales étrangères dont Addis-Abeba, Londres et New York.
«Nous sommes profondément conscients des difficultés et des défis du chemin à parcourir pour construire une nation, ce qui n’est pas une tâche facile, particulièrement avec l’héritage d’un génocide», a déclaré la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo.
Perpétré par des extrémistes Hutus, le génocide d’avril à juillet 1994 a fait, selon l’ONU, près de 800.000 tués, essentiellement d’ethnie tutsie.