Les derniers événements qui ont marqué la politique dans les pays comme la Libye et la Côte d’Ivoire mettent à nu la peur de l’application d’une nouvelle sorte de théorème plutôt dangereux, pour ne pas dire même déstabilisateur de ce qu’on nous avait présenté comme principe inaliénable: le droit de chaque peuple à l’auto détermination.
Sans avoir la prétention de juger les figures politiques qui ont été forcées à déloger, sous couvert de l’alibi de raisons «démocratiques» soufflées de l’extérieur, ce qui choque, c’est le fait même qu’un auto proclamé(?) «tout-puissant» se lève un matin et décide qui doit commander dans tel ou tel pays et pas dans tel autre, surtout que le même alibi, avancé comme «justification» de ces interventions armées, unilatérale et sectariste, est le même qu’on retrouve dans tout l’ensemble de ces scénarios.
La France, avec empressement suspect, a bombardé la Libye, à peine votée la résolution 1973 de l’ONU autorisant l’action armée «pour la protection des civils». Vu la distance de la France à la Libye, même «shuttle» n’est pas éclair comme ça. Décision déjà prise unilatéralement?
Scénario similaire en Côte d’Ivoire où les forces françaises se sont carrément rangées aux côtés d’un camp (peu importe qui) des deux factions en lutte, refusant les revendications de l’autre. Le compte électronique du vote aurait levé tout suspect sur la victoire du vainqueur, qui fût-il. Mais la France a dit non: «Sar… kozy non va!»
Milton Kwami