La crise en cours à Tripoli, avec l’avancée des forces du général Khalifa Haftar sur la capitale libyenne, pourrait pousser 800 000 migrants et Libyens, y compris des criminels et des djihadistes liés à Isis, en Italie et sur les côtes européennes.
C’est l’alarme lancée par le Premier ministre du Gouvernement d’Accord Mational libyen, Fayez al Sarraj, dans une interview accordée au quotidien italien « Corriere della Sera », le jour où le Premier ministre italien Giuseppe Conte et le ministre des Affaires étrangères Enzo Moavero Milanesi, ont reçu à Rome le vice-premier ministre libyen, Ahmed Maitig, et le vice premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani.
Une affirmation à laquelle a au contraire répondu le vice-premier italien et leader du Mouvement 5 Etoiles, Luigi Di Maio, en ces termes: «J’ai lu l’interview d’Al Serraj, mais nous ne permettrons jamais à 800 000 migrants d’arriver en Italie. Et cela ne peut se faire uniquement avec la politique menée jusqu’ici en tant que gouvernement, nous devons le faire en tant qu’Europe et avec une politique de redistribution des migrants qui doit toujours être valable, et avec une coopération pour stabiliser la Libye».