« Y en a marre » redé…marre?
Le peuple est toujours à l’écoute! C’est le message que le mouvement «Y en a marre» a lancé, lundi 21 janvier, aux autorités politiques. Toutefois, ses membres encouragent l’Etat à poursuivre la traque des biens mal acquis. Le mouvement a aussi salué les efforts du gouvernement pour la réussite de la campagne agricole.
Une minute de silence est observée à la mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie dans la bataille pour la restauration d’un Etat de droit. Ensuite l’hymne national est chanté, pour la promotion des valeurs civiques.
C’est avec ces deux traditions républicaines que les «Y en a marristes» ont introduit la conférence de presse, à l’occasion de leur 2ème anniversaire. Dans une déclaration lue par le rappeur Simon, les camarades de Fadel Barro sont revenus sur le contexte dans lequel le mouvement a vu le jour.
«Le 18 janvier 2011, face à la crise et au contexte politique lourd de dangers qui caractérisaient le Sénégal, un cri de ralliement s’était élevé des quartiers, des villes et villages pour dire: « Y en a marre »», a dit Simon.
Selon eux, même si Abdoulaye Wade a été vaincu, leur mouvement continuera à jouer son rôle d’avant-gardiste. «Nous réaffirmons avec force notre engagement à être une sentinelle vigilante de la démocratie, de la bonne gouvernance, de l’Etat de droit et des institutions de la République», ont-ils avancé.
Pour Thiat et ses camarades, la République comme la démocratie, ne peuvent fonctionner sans l’existence de citoyens informés, libres et engagés au quotidien à défendre les valeurs et règles communes.
Pour cela, ils ont appelé le peuple sénégalais à se mobiliser, plus que par le passé, pour poser les jalons d’une vraie rupture dans notre façon d’être et de faire, et de l’exiger à ceux qui sont élus.
«Nous agirons inlassablement, pour que les besoins et préoccupations des Sénégalais soient érigés en priorité absolue», ont-ils affirmé.
Les rappeurs ont rappelé au chef de l’Etat, Macky Sall, un certain nombre de promesses à l’endroit du peuple. «Diggé bor la» (la promesse est une dette), ne cessaient-ils de répéter.
Selon eux, le président avait promis de baisser le coût de la vie, de régler la question de l’électricité, de mettre fin aux grèves cycliques des travailleurs, de baisser le coût du loyer, d’appliquer une couverture maladie universelle, de donner un emploi décent aux chômeurs. Tout cela, ont-ils estimé, reste à être réaliser. Toutefois, reconnaissent-ils, le changement escompté ne viendra ni d’un parti politique, encore moins d’une coalition de partis.
Il sera, pour «Y en a marre», la résultante de la détermination de chaque Sénégalais. Mais, ont-ils ajouté, si le président est interpellé, c’est parce qu’il est le premier Sénégalais.
Dans un autre registre, ils ont encouragé l’action judiciaire déclenchée par l’Etat pour retrouver et rapatrier l’argent public volé. Ils pensent que le gouvernement doit poursuivre les investigations jusqu’ à leur terme et livrer à la justice ceux qui ne sont pas en mesure de justifier l’origine licite de leurs biens.Ils ont aussi salué les efforts du gouvernement pour la réussite de la campagne agricole.