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SENEGAL: Création de la SOPROSEN: Société pour la Propreté du Sénégal

Création d’une société nationale pour gérer les ordures.

La Société pour la Propreté du Sénégal (SOPROSEN) a un champ d’action plus large. Elle s’occupera de la collecte sur toute l’étendue du territoire national. Pour la première fois, les déchets biomédicaux et les déchets des abattoirs seront pris en compte.

Le projet de loi n° 20 / 2011 portant création de la SOPROSEN (Société pour la Propreté du Sénégal) voté hier, ouvre une nouvelle étape dans la gestion des ordures au Sénégal. La nouvelle société se chargera de la revalorisation des ordures et du recyclage des déchets biomédicaux.

«La nouvelle société prendra en compte les déchets biomédicaux, les déchets des abattoirs, le recyclage, la transformation et la valorisation des déchets. Un pays qui se respecte doit valoriser ses ordures », a défendu le ministre d’Etat, ministre de la Culture, du Genre et du Cadre de Vie, Awa Ndiaye.

A l’en croire, plusieurs sociétés frappent déjà à la porte du Sénégal pour la valorisation des ordures.

«Certains investisseurs arrivent. Il y a au moins 3 sociétés. Mais pour la valorisation, il faut au moins 3.200 tonnes par jour pour que ces sociétés puissent fonctionner. La collecte des ordures rapportera par jour, 8 millions CFA à la SOPROSEN. Ces investisseurs, avec la transformation des ordures, pourraient revendre de l’engrais au Sénégal et de l’électricité à la SENELEC», a dit le ministre d’Etat.

Contrairement aux sociétés précédentes, la SOPROSEN aura pour mission de collecter les ordures sur toute l’étendue du territoire. Dans cette perspective, le Sénégal va acquérir 500 camions bennes et d’autres équipements lourds comme des incinérateurs.

Les collectivités avaient exprimé le souhait d’une mise en place d’un fonds national pour aider les collectivités locales à supporter l’éclairage public et la gestion des ordures.

«Cette société vient à son heure. La collecte des ordures et l’éclairage public sont des charges pour les collectivités locales», a indiqué Allé Lô.

Comme il fallait s’y attendre, des élus locaux ont soulevé des inquiétudes.

Le député Cheikh Bamba Dièye a souhaité un diagnostic de la situation de chaque ville avant la mise en place de la Soprosen.

Pour le député Lamine Dia, les échecs des formules de collecte justifient amplement la création de cette société.

Quant à son collègue Moussa Sy, il a regretté l’absence préalable de concertation, posant sur la table la sécurisation des emplois. «Depuis 4 ans, Veolia gagne des milliards alors qu’elle ne s’occupe que de deux communes d’arrondissement: Plateau et Médina. Il faut que l’injustice causée aux nationaux soit corrigée. Elle gagne 200 millions CFA par mois, 3 milliards CFA par an. Nous ne voulons pas de monopole, il faut de la transparence», a martelé Moussa Sy.

Dans cette foulée, le député, Me El Hadj Diouf, a estimé que le projet a été mis dans le circuit avec précipitation. «Il y a un échec patent du régime libéral», a-t-il soutenu.

L’entrée en jeu de la Soprosen ne constitue pas une menace pour les emplois. Au contraire. De nouveaux emplois seront créés sur toute l’étendue du territoire.

«Tous les emplois seront préservés. Nous ne pouvons pas mettre en chômage des personnes. Les 1000 personnes ne peuvent pas intervenir sur toute l’étendue du territoire. Nous allons créer d’autres emplois», a rassuré le ministre d’Etat Awa Ndiaye.

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