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Deuxième jour du procès de Karim Wade, lundi 4 août. Le fils de l’ancien président sénégalais est poursuivi pour enrichissement illicite et corruption.
Deuxième jour du procès de Karim Wade, lundi 4 août. Le fils de l’ancien président sénégalais est poursuivi pour enrichissement illicite et corruption. La justice enquête sur un patrimoine évalué à 178 millions d’euros. Ancien ministre de l’Energie, des Transports aériens et des Infrastructures de 2009 à 2012, Karim Wade s’est présenté jeudi dernier, comme un « détenu politique ».
Lors de cette audience, le juge Henri Grégoire Diop devra se prononcer sur une exception de nullité soulevée par la partie civile jeudi dernier, 31 juillet. A savoir si un avocat, ancien fonctionnaire ou ancien agent de l’Etat, peut plaider pour ou contre l’Etat.
Cet argument vise 4 avocats de la défense : Me Amadou Sall, ancien ministre de la Justice, Me Soulèymane Ndéné Ndiaye, ancien Premier ministre, Me Madické Niang et Me Alioune Badara Cissé, deux anciens chefs de la diplomatie sénégalaise.
Ensuite, la Cour devra statuer sur le cas de Bibo Bourgi. Cet homme d’affaires franco-libanais, poursuivi pour complicité d’enrichissement illicite, est malade. Ses avocats souhaitent le faire soigner en France. Vendredi, ce prévenu avait été ausculté par des experts médicaux commis par la Cour.
Près de 90 témoins
C’est en tout cas un long procès qui s’annonce : le parquet a cité près de 90 témoins à comparaître. Parmi eux, figurent notamment l’ancienne notaire de Karim Wade, des associés, mais aussi l’ancien ministre des Finances Abdoulaye Diop.
Reste à savoir si la liste des témoins de la défense sera validée : y figurent l’homme d’affaires franco-libanais Abbas Jaber, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, Abdoulaye Wade ou encore Macky Sall.