Pour l’achat d’une centrale en barge de 70 Mw.
Après l’AFD, qui va financer la réhabilitation de l’ensemble des centrales de Senelec et la BOAD pour la location, le transport et le renforcement des capacités de production, entre autres partenaires, la Banque islamique pour le développement vient de faire confiance au Plan Takkal, en décidant de lui octroyer un prêt de 70 millions d’euros (46 milliards CFA) pour l’achat d’une centrale en barge de 70 Mw.
La Banque Islamique de Développement (BID) alloue ce projet de redressement du secteur de l’énergie un financement de 70 millions d’euros (soit 45,9 milliards CFA), pour la réalisation d’une centrale de barge.
La convention a été signée à Dakar entre le vice-président de la BID, chargé des opérations, Birama Boubacar Sidibé, et le ministre sénégalais en charge de l’Energie, Karim Wade.
Ce financement, inscrit dans le cadre du plan Takkal, va permettre à l’Etat d’accélérer le déploiement de nouvelles capacités qui, à terme, prendront le relais des puissances de locations temporaires et par ricochet permettront de produire une énergie moins chère pour les Sénégalais.
« C’est un pas important qui vient d’être franchi dans la mise en oeuvre du plan Takkal pour ce qui est de son volet production. L’avantage avec les barges, c’est qu’au moment de passer aux centrales de charbon, nous pourrons les redéploye. rNotre objectif est de faire rentrer les barges dans les plus brefs délais. Le déploiement des barges se fait beaucoup plus rapidement que la construction d’une centrale« , a déclaré Karim Wade, annonçant que l’APIX, maître d’ouvrage du projet, va très vite lancer un appel d’offre pour que cette centrale soit mise sur pied pour venir en appoint à Senelec.
Selon le ministre, l’achat de cette centrale en barge de 70 MW va permettre d’augmenter la capacité de production de SENELEC, d’améliorer la qualité de service, de réduire le coût de production du Kwh et d’arrêter le plus rapidement le recours à la location de capacités temporaires tout en veillant scrupuleusement au respect des délais prévus pour l’arrivée des centrales à charbon.
Et d’ajouter: « Si le Sénégal a privilégié l’achat de barges, c’est parce que la location coûte très cher. Au départ, nous avions regardé la possibilité de location de barges mais nous nous sommes rendu compte que la location coûtait excessivement cher. Et c’est pour cela que, avec les techniciens de la SENELEC, nous avons préféré acheter ces barges sur un financement de la Bid. Ce qui fait que plus tard, lorsque nous aurons les capacités du charbon, le Sénégal pourra louer ces barges au niveau des pays de la sous-région, notamment dans le cadre du WAPP (Centre d’Echanges Ouest-Africain d’Electricité« .
Considérant l’énergie comme le nerf de la guerre dans la bataille du développement, Birama Boubacar Sidibé explique que c’est pour aider le Sénégal à atteindre ses objectifs d’émergence que 80 % des interventions de leur institution de financement au Sénégal sont réalisés dans ce secteur.
« C’est le troisième projet que nous finançons au Sénégal. Avec la convention signée aujourd’hui, nous sommes à 300 MW de puissance installée dans ce pays« , fait-il remarquer.
En plus de cette convention, la BID a octroyé au Sénégal une autre tranche de 20 millions d’euros (soit 13 milliards CFA), pour la réalisation des ‘daaras’ modernes.
Se réjouissant d’un tel appui, le ministre en charge de l’Energie, Karim Wade, souligne que la signature de ces deux conventions constitue un acte de foi dans la solidarité islamique et la générosité de la Ummah.
Nafi Digo