Koto de côté!
Exit Joseph Koto et Karim Sega Diouf! Le comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football a mis un terme au contrat qui le liait avec les deux techniciens nationaux pour «objectif non atteint». En attendant de trouver un nouvel entraîneur de «haut niveau», Mayacine Mar va assurer l’intérim.
L’idylle entre l’équipe nationale de football du Sénégal et Joseph Koto n’a duré que le temps d’une rose. Désigné sélectionneur des «Lions» par le comité d’urgence de la Fédération sénégalaise de football (FSF) le 4 juillet dernier, puis confirmé par la signature d’un contrat le 13 août 2012, Koto a été débarqué hier, mardi 23 octobre 2012.
L’ancien international sénégalais et son adjoint Karim Séga Diouf n’auront fait que 2 matches. Le 8 septembre à Abidjan et le 13 octobre à Dakar. Inédit ! Jamais dans l’histoire footballistique du Sénégal, un technicien n’a eu une durée de vie aussi éphémère.
Passé adjoint à intérimaire à une vitesse supersonique, après la volte-face de Pierre Lechantre, Joseph Koto, s’est offert un match amical le 24 mai à Marrakech (victoire 1-0 devant le Maroc) avant de battre le Libéria (3-1) à Dakar en éliminatoires de la coupe du monde 2014 et de réaliser un match (1-1) devant l’Ouganda pour la même compétition, le 9 juin.
Mais l’ogre ivoirien va le redescendre sur son piédestal avant que le Comité exécutif ne le renvoie du banc des «Lions» pour objectif non atteint. La sentence a été prononcée hier, par Me Augustin Senghor.
«Après examen des rapports techniques, le Comité exécutif a pris des mesures qui consistent premièrement à mettre fin aux fonctions de l’encadrement technique. Joseph Koto et son adjoint Karim Diouf étaient liés par un contrat d’objectif qui n’a pas été atteint», a déclaré de manière laconique le président de la FSF.
Pour rappel, Joseph Koto avait paraphé un contrat de deux ans avec trois objectifs moyennant un salaire net de 6 millions. Koto et son adjoint, Karim Séga Diouf devraient d’abord qualifier le Sénégal à la Can 2013 devant la Côte d’Ivoire; puis atteindre les demi-finales et enfin décrocher le ticket pour le Mondial 2014.
En attendant de trouver le nouvel entraîneur de «haut niveau», l’instance fédérale a décidé de confier les rênes de l’équipe au directeur technique national, Mayacine Mar.
Il faut noter que la démarche va changer. Chat échaudé craignant l’eau froide, la Fédération, après l’épisode Lechantre, entend privilégier la concertation avec le département des Sports.
«Pour le remplacement de Joseph Koto, le Comité exécutif a décidé de privilégier le dialogue avec l’Etat pour voir les dispositions à prendre pour un coach de haut niveau. Qu’il soit local ou étranger, ce n’est pas notre débat. L’essentiel est qu’il soit capable de construire l’équipe nationale du Sénégal dans la durée», plaide Me Senghor.
Et d’ajouter: «l’échec contre la Côte d’Ivoire ne nous fait déroger qu’on doit continuer à bâtir une équipe nationale en nous entourant d’une expertise nécessaire. Trouver des entraîneurs requiert des moyens que la Fédération n’a pas. Nous n’ignorons pas non plus que dans le contexte actuel, qu’il y ait beaucoup de difficultés financières. C’est pourquoi, nous avons pensé que ce n’était pas important de mettre les autorités devant le fait accompli en leur présentant un nouvel entraîneur sans avoir au préalable discuter avec elles. La volonté de la FSF c’est de donner un nouveau souffle à l’équipe nationale A parce que les autres secteurs se portent bien», indique-t-il.
Pour la date Fifa, du 14 novembre, Me Senghor révèle que la FSF est en train de chercher un sparring-partner. Parce que souligne-t-il pour le déplorer: «quand on est dans une période de réforme, le temps lui n’attend pas. Les dates Fifa sont figées. Chaque date ratée, peut poser des difficultés dans l’avenir de notre équipe nationale».
