La situation est toujours tendue dans la capitale Dakar.
Le chef de la délégation des observateurs de l’Union Africaine (UA), le Nigérian Olusegun Obasanjo, à Dakar, ce mardi 21 février.
La situation est agitée puisque Dakar est toujours en proie à certaines manifestations, notamment dans les banlieues comme Mbao, Hann Maristes et Cambérène. Des jeunes barrent les routes, jettent des pierres, empêchent les voitures de passer.
Les manifestations ont été interdites par le ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom dans le centre de Dakar. Les forces de l’ordre les ont dispersées à coups de grenades lacrymogènes.
Au moins deux manifestants ont perdu la vie, un dans la ville de Rufisque et un autre à Saint-Louis.
Ce qui a envenimé la situation, c’est ce tir de gaz lacrymogène vendredi dans la grande mosquée tidiane de Dakar, incident pour lequel le porte-parole du président Abdoulaye Wade a présenté ses excuses, accusant cependant l’opposition d’avoir cherché la provocation, en appelant à manifester après la grande prière de vendredi. Depuis, pouvoir et opposition s’accusent mutuellement de chercher le chaos dans le pays.
Ce qui est certain, c’est que l’inquiétude grandit à Dakar alors que le pays doit voter dimanche prochain. Une inquiétude dont les observations de l’Union africaine feront sans doute part aux autorités.