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SENEGAL: Le Premier ministre Mohamed Dionne dévoile ses ambitions à l’Assemblée

La donne de Dionne! 

Au Sénégal, le Premier ministre a présenté le programme de l’exécutif à l’Assemblée nationale. En moins de 2 ans, Mohamed Dionne est le 3ème chef de gouvernement. 

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Au Sénégal, le Premier ministre a présenté le programme de l’exécutif à l’Assemblée nationale. En moins de 2 ans, Mohamed Dionne est le 3ème chef de gouvernement. Ce grand oral face aux députés était pour lui, qui a été nommé en juillet, l’occasion d’exposer les détails du «Plan Sénégal Emergent», un vaste programme courant jusqu’en 2035 et qui vise à relancer l’économie du pays.

Pendant près de deux heures, Mohamed Dionne expose chaque détail du «Plan Sénégal émergent». Son credo: changer de vision de l’économie.

Ses priorités: bâtir une croissance forte, constituer des revenus durables pour les ménages et créer des emplois, notamment dans le secteur agricole. Mohamed Dionne insiste: «L’Etat s’engage, d’ici 2017, à créer au moins 150 fermes intégrées et 274 fermes villageoises modernes qui généreront respectivement 28.000 et 60.000 emplois». 

Face à la relance de l’énergie ou à la création de nouvelles infrastructures, face à un discours plein de chiffres et d’ambitions, les députés sont par moments un peu sceptiques, y compris au sein de la mouvance présidentielle.

Mamadou Lamine Diallo, du parti Tekki, note par exemple que «la modernisation du secteur informel, il faut la faire de manière sérieuse».

Il y a deux ans, le gouvernement faisait de la bonne gouvernance l’une de ses priorités. Paradoxalement, ce sont aujourd’hui des députés libéraux, récemment pointés du doigt pour leur gestion des deniers publics, qui relèvent à leur tour des anomalies dans la conduite de certains chantiers.

Ainsi, Aïda Ndongue du Parti démocratique sénégalais (PDS), estime que «la construction du Centre international de conférences de Dakar pose un réel problème de transparence et de gouvernance vertueuse, avec différents montants avancés par les plus hautes autorités pour le coût des travaux : d’abord 40 milliards de francs CFA, ensuite 57 milliards et tout récemment 60 milliards». 

Le Premier ministre n’a pas répondu à cette interrogation. Il a en revanche annoncé que des audits seraient menés pour régler la dette de l’Etat envers les hôpitaux publics.

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