Mine… de rien?
Les 9 démineurs de l’opérateur sud-africain Mechem, enlevés le 3 mai dernier, avaient été libérés par Cesar Atoute Badiane du MFDC (Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance), dans les forêts situées à quelques encablures de Kassolol (un village bissau-guinéen), après 70 jours de captivité.
Après 70 jours de captivité, les 9 démineurs de la société sud-africaine Mechem avaient pu recouvrer la liberté, vendredi 12 juillet. Ces démineurs avaient été enlevés par une branche du MFDC, le 3 mai dernier dans l’arrondissement de Niassya, alors qu’ils menaient des opérations de vérifications dans la zone. Un premier geste avait été accompli, le 27 mai dernier, avec la libération de 3 femmes faisant partie du groupe.
Ces 2 mois de captivité ont suscité beaucoup d’émoi à Ziguinchor, dans le sud du Sénégal. D’abord parce que les démineurs sont tous originaires de la région. Ensuite, parce que leur libération a été annoncée puis repoussée à plusieurs reprises.
Le 7 juin dernier, après plusieurs jours de négociations, une lueur d’espoir est apparue avec la signature d’un accord de principe sur le déminage humanitaire entre l’Etat du Sénégal et la branche du MFDC dirigée par César Atoute Badiate. Cet accord annonce notamment la création d’un comité de suivi qui doit définir les zones à déminer.
Plusieurs acteurs ont pris part aux discussions avec cette branche armée du MFDC basée à Cassolol, en Guinée Bissau. Parmi les facilitateurs intervenus, figurent l’ONG Mum Ko Mum, mais aussi l’ancien maire de Ziguinchor, Robert Sagna, accompagné de religieux sénégalais et bissau-guinéens. Ces facilitateurs sont formels: il n’y a pas eu de rançon, bien que la question pécuniaire ait été abordée lors des discussions.
A Mpack, les démineurs ont été remis à leurs familles. «Nous attendions ce moment depuis longtemps. Je suis très émue d’apprendre sa libération», a affirmé la fille d’un otage.