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SENEGAL: Macky Sall fait le bilan de ses 100 premiers jours

 

Cela va 100 dire!

Faisant à la presse le bilan de ses 100 premiers jours à la tête du pays, le président sénégalais Macky Sall a affirmé être ouvert au dialogue sur le plan intérieur et n’a pas caché son inquiétude vis-à-vis de la situation au nord du Mali.

 

«Tout ce que je peux faire, c’est d’engager l’Etat du Sénégal dans la voie du dialogue, dans la voie de la paix. Evidemment, il s’agit de défendre l’intégrité territoriale. J’ai suivi le communiqué de Salif Sadio. J’ai salué ce communiqué. Aller négocier à l’étranger, personnellement je ne suis pas fondamentalement opposé mais tout dépend du menu des discussions et de quoi nous allons discuter. De toutes les façons, c’est un pas en avant et ce pas devrait être, de mon point de vue, confirmé par la libération des otages ou des prisonniers. Aussi il faudrait un cessez-le-feu clair et net. Le reste, c’est discutable».

Macky Sall a également précisé qu’il n’était pas opposé à une levée du mandat d’arrêt qui pèse contre Salif Sadio «si cela doit être un préalable pour aller vers la paix», a-t-il précisé.

Pas de chasse aux sorcières

Le président sénégalais est également revenu sur les audits relancés par la justice. Ces procédures visent de nombreuses personnalités de l’ancien régime mais Macky Sall affirme qu’il ne fait que laisser les juges travailler.

«Ce n’est pas une chasse aux sorcières. Encore une fois: il ne s’agit pas de juger le régime Wade. On est dans l’audit d’une gestion. Ceux qui ont eu à gérer des dossiers en rendront compte. On évalue. Et pour le moment, je rappelle que cet audit a été l’oeuvre du régime passé. Ce sont des audits réalisés en 2008, 2009 et 2010. Comme je l’ai dit, les audits que je vais lancer n’ont pas encore démarré».

Un avenir pour Wade

Durant ses 100 premiers jours au pouvoir, Macky Sall a vu son prédécesseur Abdoulaye Wade, poursuivre la lutte politique dans l’opposition, ce que le président en place n’a pas manqué de regretter.

«Je souhaitais pouvoir le considérer comme un ancien président de la République qui mérite notre confiance, notre respect et notre considération. S’il plonge dans la force politique, il sera traité comme un opposant. Mais vraiment, pour tout ce qu’il a fait dans ce pays et pour son parcours, sa place n’est pas d’être dans l’opposition. Le président Wade mérite de bénéficier d’une retraite, de réfléchir sur l’avenir du continent, d’écrire ses mémoires et de donner des avis sur les crises multiformes qui sont là devant nous: la crise dans le nord du Mali, la crise en Guinée Bissau, en Casamance. C’est plutôt ce rôle là qu’il pourrait jouer et qui pourrait nous être utile à tous».

Sur le volet économique, le président sénégalais met en avant les mesures qui ont été prises en 100 jours pour une baisse des prix des produits de première nécessité ou la réduction du train de vie de l’Etat, mais aussi pour soutenir avec l’aide de la communauté internationale les populations en situation d’insécurité alimentaire.

Le nord du Mali, source d’inquiétude

Pour ce qui est des relations internationales enfin, la situation du nord du Mali préoccupe Macky Sall qui craint un effet de contamination.

«Il y a un très grave risque pour notre pays, surtout que d’après les informations en notre possession, cette présence de l’Aqmi [al-Qaïda au Maghreb islamique] et d’autres mouvements entraîene le recrutement d’Ouest-Africains parmi lesquels il y aurait des Sénégalais qui seraient recrutés à Gao et qui, donc, pourraient suivre des formations pour être des terroristes. Notre pays également, de part sa situation géographique, offre une plateforme de choix à partir de Dakar. On n’a que l’Atlantique pour relier l’Amérique, on est à quelques heures de vol de Paris et autres. Nous sommes dans une position (ndlr géographique) qui peut être intéressante pour les terroristes. Donc, ce qui se passe dans le nord du Mali doit nous interpeller tous. Et la Cédéao [Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest], depuis le début du conflit, a fait le maximum d’efforts qu’elle a pu. Le résultat reste mitigé. Je crois qu’il est temps d’agir. Si rien n’est fait, c’est toute la région ouest-africaine qui va être déstabilisée».

 

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