Duel politique ou familial?
Abdoulaye Wade se radicalise de plus en plus. Une semaine après avoir réclamé le départ du président de la République et l’organisation d’une élection anticipée, le «vieil» opposant revient à la charge: Il annonce une période d’affrontement et se dit prêt à apporter la réplique à Macky Sall en s’attaquant à sa famille.
Abdoulaye Wade se radicalise de plus en plus. Une semaine après avoir réclamé le départ du président de la République et l’organisation d’une élection anticipée, le «vieil» opposant revient à la charge: Il annonce une période d’affrontement et se dit prêt à apporter la réplique à Macky Sall en s’attaquant à sa famille. «Nous allons vers une période d’affrontement. Macky Sall m’a déclaré la guerre et je vais relever le défi. Je suis décidé à l’affronter», déclare d’un ton ferme l’ancien président, Abdoulaye Wade, qui se radicalise de plus en plus, enchainant, depuis son dernier meeting, les menaces: «Il faut reconnaÎtre que c’est lui (Macky) qui a déclaré la guerre. Il s’attaque à ma famille et veut la détruire. Désormais je m’attaquerai à lui et à sa famille pour les détruire. J’ai décidé de me battre et, que le meilleur gagne», fait savoir l’opposant, entouré de ses proches collaborateurs. Surtout qu’on ne vienne pas lui dire que son appel pour le départ de Macky Sall et l’organisation d’élection anticipée est antidémocratique. «C’est de l’ignorance, de dire que demander à un président de démissionner est anti démocratique. Ils n’ont pas lu la Constitution. Les élections anticipées c’est dans toutes les Constitutions. Et c’est prévu pour des cas de crise», explique avec force Me Wade, selon qui, les gens confondent la morale et le droit. «Or, moi je parle du droit. On a le droit de manifester dans les rues pour demander le départ d’un Président ou la dissolution de l’Assemblée nationale car le droit de dissolution existe aussi», insiste l’ancien Président.
Le patron du Pds rappelle d’ailleurs, la démission du président Américain, Richard Nixon: «Le Président Nixon, le peuple l’a poussé à démissionner et, il a démissionné. Nous, nous voulons, dit-il, pousser Macky Sall à démissionner». Pourquoi donc, vouloir pousser Macky à la démission ? «C’est parce que s’il (Macky) ne part pas, il se passera au Sénégal des choses pires que vous ne l’auriez jamais imaginé. Dans l’intérêt du Sénégal, il doit partir», répond Me Wade sans jamais expliquer ce qui pourrait bien se passer.
A Alioune Sall, le frère du président de la République qui lui a adressé une sommation interpellative, Abdoulaye Wade signifie qu’il maintient ses accusations. Pour l’ancien Président, Aliou Sall patron de Petro Tim Sénégal «met la main sur les ressources nationales est cela s’appelle vole. Nous envisageons d’ailleurs de l’amener au Tribunal pour délit et nous livrerons au juge ce que nous avons.» Selon Me Wade, les explications fournies par Aliou Sall pour se défendre, sont tronquées. «Il n’a pas commencé, au commencement à propos de Pétro-Tim Limited qui est une société offshore, domiciliée aux Iles Caïman. Mieux, c’est un Chinois, actionnaire et directeur général de Petro Tim Limeted, une société anonyme unipersonnelle qui a donné mandat à Aliou Sall pour créer au Sénégal une Société de recherche d’exploitation pétrolière sous le nom de Pétro Tim Sénégal», dit Wade d’après lequel Perto Tim Sénégal est aussi une société créée par un souscripteur unique et propriétaire des actions, M. Sall. Alors une question s’impose selon le père de Karim: «De quel droit Macky Sall donne-t-il des permis d’exploitations de pétrole à son frère?»
L’ancien chef de l’Etat est également revenu sur l’affaire Arcelor/Mittal et l’Etat du Sénégal. Et c’est pour annoncer une plainte car il soupçonne un «deal» du régime de Macky Sal,l qui a accepté de transiger avec Arcelor/Mittal à hauteur de 150 millions USD, alors que le Tribunal arbitral de Paris condamne Arcelor/Mittal a versé 450 millions USD. «Cet accord du régime de Macky Sall et Arcelor/Mittal est nul et nous allons saisir le Tribunal au Sénégal et à Paris», déclare Wade. Nul parce que selon lui, le «deal» a été signé par le ministre chargé des mines et celui des finances. Dans le droit sénégalais, explique Wade, les problèmes de justices sont suivis par l’agent judiciaire de l’Etat. Et le refus de l’agent judiciaire de l’Etat de signer est la preuve, d’après Me Wade, que cette affaire est une «nébuleuse bourrée d’irrégularités.»