User des méninges contre la méningite!
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Eva Marie Coll Seck, a procédé au lancement de la campagne nationale de vaccination contre la méningite, à la méningocoque A, en injectant, lundi 12 novembre, le nouveau vaccin dénommé MenAfriVac aux enfants du préfet, du maire et du médecin-chef de Kaffrine.
Le professeur Eva Marie Coll Seck a ouvert la campagne (12-21 novembre) dans les régions de Diourbel, de Fatick, de Kaffrine, de Kaolack, de Kédougou, de Kolda, de Tambacounda et de Sédhiou, en vaccinant les enfants des autorités administratives et politiques, pour démontrer que le vaccin répond aux normes internationales de qualité, d’innocuité et d’efficacité.
A cette occasion, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a appelé les parents à conduire leurs enfants, âgés de 1 à 29 ans, dans les structures sanitaires, pour y être vaccinés, et a aussi souligné les séquelles neurologiques de la maladie telles que la paralysie, la surdité, la cécité et même la mort.
« L’Etat, qui tient à la bonne santé des populations, a consenti à injecter 2 milliards CFA pour vacciner quelque 4 millions de Sénégalais âgés entre 1 et 29 ans dans les 8 régions cibles qui constituent des portes d’entrée de la maladie qui circule dans au moins 8 pays de la ceinture africaine de la méningite« , a expliqué Eva Marie Coll Seck.
« Le nouveau vaccin conjugué contre la méningite A, pré-qualifié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2010, assure une protection d’une durée de 10 ans, alors que l’ancien n’était efficace que pendant 2 ans« , a indiqué le représentant résident de l’UNICEF au Sénégal, Alimata Jeanne Diarra-Nama.
La méningite à méningocoque A est responsable d’environ 80 à 85 % des cas de méningite et d’épidémies meurtrières tous les 7 à 14 ans dans les 25 pays de la ceinture africaine de la maladie, a-t-elle souligné, avant de rappeler que la dernière épidémie de 2009 avait fait 5000 morts.
Selon le représentant résident de l’OMS, sans traitement précoce et adapté, la méningite entraîne le décès dans plus de 50 % des cas. S’y ajoute que 10 à 20 % des survivants conservent en général des séquelles neurologiques graves telles que la surdité et la démence.
Kaffrine qui a accueilli la cérémonie de lancement de la campagne « manque de tout », ont relevé tour à tour le maire, Abdoulaye Wilane, et la coordonnatrice communale du comité consultatif des femmes, Nafi Ndiogou, qui ont souhaité la réhabilitation du centre de santé dont les locaux sont actuellement occupés par un CEM, le renforcement du plateau technique de l’hôpital, la construction d’une région médicale, de la brigade d’hygiène, l’augmentation du personnel de santé et la rénovation et l’équipement des centres de santé de Malème Hoddar et de Mbirkilane.
Pour la région de Kaolack, 1000 agents de santé qualifiés sont déployés pour vacciner quelque 600.000 personnes.