On… s’égare pour Singapour?
Choisissant le mutisme pour contourner l’interrogatoire sur le fond, Karim Wade a pris l’option d’aller dans le sens non souhaité par la cour en posant à la barre une question, qui jusque-là n’est pas abordée. Ce sont les 47 milliards de Singapour.
Choisissant le mutisme pour contourner l’interrogatoire sur le fond, Karim Wade a pris l’option d’aller dans le sens non souhaité par la cour en posant à la barre une question, qui jusque-là n’est pas abordée. Ce sont les 47 milliards de Singapour. L’ancien ministre d’Etat a maintenu le rythme. Après que la cour eut rejeté la demande qu’il avait formulée consistant à ne plus assister au procès, il est revenu à nouveau solliciter la suspension du procès. Le Président Henri Grégoire et ses assesseurs continuent de lui bombarder de questions.
Toujours le même tempo: «Je ne répondrai pas à cette question tant que Ibrahima Abou Khalil ne sera pas soigné et est en état de comparaitre». Aussi, constate-t-il, que son interrogatoire n’a pas porté sur les 47milliards de Singapour et sollicite à la cour qu’on l’interroge sur cela.
Indique la voie pour accélérer la machine judiciaire.
Constatant la lenteur du travail effectué par la commission rogatoire sur les comptes de Singapour, il conseille au Président Macky Sall de mettre en place une délégation composée du parquet spécial, des avocats de l’Etat, de Pape Alboury Ndao, des avocats de la défense et des représentants du Ministère de l’économie et des finances.
Cette délégation, poursuit-il, ira à Singapour pour vérifier l’existence des comptes. Et de défier: «je n’ai aucun compte et si par extraordinaire vous y trouvez mon compte, prenez-le». Car, selon lui, on n’a pas besoin d’une commission rogatoire internationale qui ne vient pas.
Son conseil Me Seydou Diagne, désapprouve le fait qu’il n’ait pas été entendu sur les comptes qui lui ont valu une seconde mise en demeure, lors de son interrogatoire du mardi 2 septembre.
Ce qui lui fait dire au collectif pour le recouvrement des biens mal acquis (allusion faite aux avocats de la partie civile) d’édifier les Sénégalais. A défaut, conseille-t-il, «qu’on suspende le procès en attendant la vérité sur lesdites commissions».