Pendant que le film indépendant…
La structure de distribution cinématographique américaine Seagull Films compte bientôt s’installer au Sénégal pour créer le premier Festival de film indépendant africain et donner l’opportunité aux jeunes réalisateurs de s’exprimer, a dit sa présidente Alla Verlotsky.
« Il n’y a pas encore sur le continent africain de Festival de cinéma indépendant. Il y a bien sûr le Festival de Durban, le Fespaco mais ceux-ci ne sont pas spécialisés en films indépendants. C’est la raison pour laquelle nous ambitionnons de créer le premier Festival de film indépendant africain au Sénégal« , a t-elle dit.
Alla Verlotsky s’exprimait, mercredi à Dakar, en marge de la présentation de la première édition du Festival « American Cinema Reloaded », prévue du 2 au 4 mai.
Plusieurs films américains à succès seront projetés à l’Institut culturel français au cours de ce festival, afin d’amener ce qui se fait de meilleur dans le cinéma américain notamment indépendant.
« Ces deux dernières années, nous nous sommes plus intéressés aux talents émergents du cinéma africain, étant entendu que les films africains ont du mal à rencontrer le succès international. Mais le plus important, c’est la qualité de la production« , a précisé Mme Verlotsky.
Spécialisée dans le cinéma russe, asiatique et africain dans lesquels elle évolue depuis 20 ans, Alla Verlotsky a expliqué le choix de Dakar pour abriter le Festival du film indépendant africain par le fait qu’il y a « une vraie histoire de la cinématographie au Sénégal et c’est quelque chose de très fort. Le Sénégal est l’un des pays majeurs du cinéma africain et le premier film africain a été réalisé par le Sénégalais Ousmane Sèmbène qui m’a énormément marquée« , a-t-elle indiqué, déplorant l’absence d’une réelle industrie cinématographique au Sénégal.
Selon elle, pour développer le cinéma africain, « il faudrait surtout créer un bloc entre les pays du continent (… ) sachant que la diaspora a un important rôle à jouer dans le cinéma africain« .
Pour la directrice de programme de Seagull Films, Sara Cucinotta, l’objectif est de « faire en sorte que le cinéma africain soit présent en Amérique, c’est-à-dire que l’on puisse s’occuper de tout ce qui est distribution de films africains, mais dans les autres continents. Notre nouvelle vision, c’est de montrer au monde les talents émergents du nouveau cinéma africain, car il y a une nouvelle vague de cinéma africain qui est très innovatrice très sophistiquée et qui a beaucoup de talents. Et les films de ces jeunes auteurs, ces jeunes talents, méritent d’être vus dans le monde« , a-t-elle fait savoir.