Sénégaz!
Le Sénégal se découvre des richesses considérables en gaz. Un important gisement vient, en effet, d’être découvert au large des côtes nord, dans la zone de Saint-Louis à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie. Aucun calendrier d’exploitation n’a pour le moment été annoncée.
La société Kosmos Energy annonce avoir réalisé une découverte importante de gaz dans l’offshore profond au Sénégal. Son président directeur général, Andrew G. Inglis, reçu par le chef de l’Etat Macky Sall, lundi dernier, s’est réjoui de ces résultats.
Une découverte de gaz vient d’être faite au large des côtes du Sénégal par la compagnie Kosmos Energy. Il s’agit de son puits d’exploration Guembeul-1 qui se trouve dans la partie nord du permis de Saint-Louis Offshore Profond au Sénégal.
D’après le communiqué de cette société, ce puits se situe précisément à environ cinq kilomètres au sud de la découverte de gaz de Tortue-1 (renommé Ahmeyim) ouvrant le bassin et dans environ 2.700 mètres d’eau. Guembeul-1 a été foré jusqu’à une profondeur totale de 5.245 mètres, selon Kosmos energy. La société précise également que 101 mètres de gaz ont été découverts dans deux réservoirs « d’excellente qualité ».
Kosmos a aussi conclu un Protocole d’accord avec Pétroles du Sénégal (Petrosen) et la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine minier (Smhpm).
Il s’agit des deux sociétés nationales du Sénégal et de la Mauritanie qui établissent ainsi les principes d’un accord de coopération intergouvernemental pour le développement de la ressource transnationale du Grand Tortu.
Ce protocole d’accord devra permettre à Kosmos et aux deux gouvernements de travailler de concert pour un développement du champ, en maximisant la valeur pour toutes les parties prenantes.
Le président directeur général de Kosmos energy, Andrew G. Inglis reçu en audience, lundi 25 janvier 2016 par le chef de l’Etat Macky Sall – sans doute pour lui annoncer la bonne nouvelle -s’est félicité de ce travail effectué par son entreprise.
« Nous sommes heureux d’avoir connu une autre découverte majeure avec notre premier puits d’exploration au large des côtes du Sénégal.
Le puits Guembeul-1 confirme la présence d’une ressource gazière d’une classe mondiale qui s’étend à la fois au Sénégal et à la Mauritanie. Grâce à notre programme d’évaluation fructueux et au soutien des deux gouvernements, le développement initial du gaz s’intensifie », a déclaré M. Inglis.
Le puits Guembeul-1 renforce leur taux de succès de 100% dans leurs travaux au large des côtes du Sénégal et de la Mauritanie. Il considère ce gisement comme un nouveau domaine pétrolier et gazier d’une importance stratégique.
Classe mondiale
Le navire de forage « Atwood Achiever » prend maintenant la direction de la Mauritanie pour forer le puits de délinéation Ahmeyim-2 dans la partie sud du Bloc C-8 en Mauritanie. Kosmos détient une participation de 60% dans le puits Guembeul-1 aux côtés de Timis Corporation limited qui détient une participation de 30%.
Les 10% qui restent reviennent à Petrosen. Depuis 2014, Kosmos détient des droits de mener des travaux de recherche dans les permis de Saint-Louis Offshore Profond et de Cayar Offshore, en vertu de contrats de partage de production avec le gouvernement du Sénégal.
S’agissant de ce gaz découvert au Nord entre la Mauritanie et le Sénégal, Thierno Alassane Sall déclarait, le 7 janvier 2016, à la télévision nationale, que des explorations étaient en cours. « Des gisements relativement conséquents ont été découverts au Nord dans une zone frontalière avec la Mauritanie.
D’ici deux mois, on pourrait avoir des confirmations et cela permettra une exploitation commerciale», soutenait le ministre. Il se dit convaincu qu’avec ces découvertes, le Sénégal peut s’attendre à un taux de croissance plus élevé que les 7%, une fois que ces ressources pétrolières et gazières commenceront à être exploitées.
En fin avril 2015, Kosmos Energy annonçait avoir réalisé une découverte importante de gaz dans l’offshore profond au large de la Mauritanie.
Et Le gisement pourrait s’étendre de part et d’autre de la frontière mauritano-sénégalaise. Kosmos Energy est une des plus grandes sociétés indépendantes d’exploration et de production de pétrole et de gaz dont l’intérêt se porte principalement sur les zones frontalières et en émergence le long de la Marge Atlantique.
Ses actifs comprennent une production existante et d’autres projets de développement majeurs au large des côtes du Ghana ainsi que des permis de recherche avec un important potentiel d’hydrocarbures au large des côtes de la Mauritanie, du Portugal, de São Tomé et Príncipe, du Sénégal, du Suriname, du Maroc et du Sahara Occidental.
Plus de 450 milliards de mètres cube
Selon le ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables, Thierno Alassane Sall, les réserves de gaz découvertes dans les eaux sénégalaises par le groupe Kosmos Energy sont de 450 milliards de mètres cubes.
S’exprimant sur la télévision nationale Rts, hier, M. Sall a déclaré qu’il s’agit d’une découverte « porteuse d’espoir, d’espérance ».
« Ces réserves sont les plus importantes de la côte ouest de l’Afrique, c’est-à-dire du Maroc à l’Angola ».
Evoquant au passage la confirmation d’importantes réserves pétrolières offshore dans un contexte de rareté des ressources et de l’importance de la facture pétrolière astronomique, M. Sall s’est réjoui de la nouvelle donne : maintenant, a-t-il poursuivi, « on a la capacité d’être indépendant du point de vue énergétique mais aussi de vendre au reste du monde ».
De son côté, le groupe Kosmos Energy a revu à la hausse ses estimations des réserves moyennes de gaz naturel découvert dans les eaux sénégalaises.
Selon son communiqué, l’estimation des réserves moyennes de gaz naturel de la structure « Tortue Ouest » a évolué de huit Tcf (trillion cubic feet, unité de mesure de l’industrie du pétrole) à 11 TCf. Un Tcf équivaut à 28.320.000.000 de mètres cubes.
Ce qui signifie que l’on est passé de 226.560.000.000 mètres cubes à 311.520.000.000 mètres cubes. Cette revue à la hausse s’explique par « une plus grande précision » dans l’estimation de l’épaisseur des réservoirs du Cénomanien, c’est-à-dire la valeur nette par rapport à la valeur brute, mais aussi par la prise en compte du volume de gaz naturel des réservoirs de l’Albien.
Ce qui donne à l’arrivée une progression de l’estimation des réserves moyennes du complexe « Grand Tortue » qui passe de 14 TCf (396.480.000.000 mètres cubes) à 17 Tcf (481.440.000.000 mètres cubes).